Castelreng du Cougain
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Castelreng du Cougain

Moments de vie d'un personnage médiéval fantaisiste

 
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 Chapitre V : Les promesses sans conséquences

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MessageSujet: Chapitre V : Les promesses sans conséquences   Chapitre V : Les promesses sans conséquences EmptyMar 4 Sep - 15:12

Jayzabelle a écrit:
~ Une simple balade ?!! Peut-être... A d'autres !!! ~


Il y avait un moment qu'elle n'avait pas mis le nez hors de chez elle, hors de son domaine. Elle était fort occupée faut dire par ses moissons de blés mais ce n'était pas que la seule raison à ses manquements sociaux. Depuis plusieurs mois déjà, elle avait fait la rencontre d'un homme. Pas un garçon empli de testostéronne et qui ne cherche qu'à compter fleurette pour augmenter la rentabilité du décompte auprès de ses amis. Pas un gamin mais un homme... un vrai ! Bien qu'il est également mauvaise réputation auprès de la gente féminine, passant son temps à admirer tout ce qui porte une jupe, elle s'était laissée charmer...

''Jayzabelle, lui avait dit sa bienfaitrice la Comtesse Cebyss, ne t'approche pas de cet homme. '' Voilà ce qui lui avait été inculqué dès son arrivée à Narbonne. Et encore, pour elle, cela n'avait été que de la prévoyance. Quant à l'homme en question... il s'était fait chauffer les oreilles et la Comtesse avait fait de sa protégée le fruit défendu du gentleman. Les mois avaient passé, les avances qu'il lui prodiguait s'était espacés devenant plus amicales dorénavant. Il était si attentionné, si charmant, si généreux et si séduisant.... Hé oui... La brunette était en train de sombrer sous son charme malgré les avertissements, malgré ses distances et surtout bien malgré elle.

Elle savait que cette histoire n'avait pas lieu d'être. Il était beaucoup trop âgé pour elle, beaucoup trop mature et expérimenté sur tellement de domaine. Question femmes, elle ne pouvait sans doute pas lui faire confiance. Et par-dessus tout, il était noble... pas elle. Et quand bien même elle le deviendrait, ils ne seraient jamais du même rang. Un point c'est tout...

Tentait-elle de se convaincre une fois de plus tout en regardant son reflet dans le miroir ? Possiblement, du moins son esprit s'armait de tous outils contre cet amour naissant tandis que son coeur lui, lui indiquait d'être à son meilleur pour le garder sous sa coupe. Son reflet lui renvoya celui d'une jeune pucelle, les cheveux soyeux et noirs bouclés contre son corsage blanc.. si pure... si innocent ... Voilà, c'était ça !!! Elle était carrément innocente de penser qu'il pouvait l'aimer et pas seulement que la désirer !

Elle était dupe et si elle tenait à s'entrainer sur ce chemin sinueux, elle finirait par se faire très mal... Enfin, elle se trahirait elle-même puisque l'homme en question ne devait surement pas se douter de ce qui animait la brunette d' Alverny. Elle faisait très attention à ne démontrer rien de ses émotions autant à lui qu'à tout autre personne les environnant. Mais la main brulée ne fuit-elle pas le feu malgré la douleur qui reste ancrée dans les chairs à tout jamais ?

Il était l'heure, elle était toujours à ses réflexions l'attendant pour cette promenade promise avant de prendre la route pour Carcassonne. Cotôyer l'amour sans pouvoir y donner libre court... tel était son fardeau possiblement à tout jamais. Quoique, peut-être trouverait-elle sur les routes un jeune garçon qui saurait plaire à sa bienfaitrice la Comtesse de Minerve, que cette dernière donnerait son accord et qu'avec un mariage forcé, elle oublierait cette tête de mule de Castelreng... peut-être... mais trop de si tue les rêves... aussi bien cesser de se tourmenter et de vivre le moment présent !

En parlant du moment présent, quelqu'un s'engageait dans l'allée de sa demeure. Nul doute, c'était lui. Il était à l'heure. Elle pris une grande respiration avant d'aller ouvrir, prête à partir pour une balade sans conséquences....

Castelreng a écrit:
Le moment de la revoir était enfin arrivé. Elle n’était sortie de ses pensées depuis que, la veille, ils s’étaient quittés. Cette jeune femme avait le don de lui faire bouillir les sangs et ce, depuis le jour de leur première rencontre.
Etait-ce le fait que Cebyss lui aie fortement interdit de « jouer » avec elle ?
Etait-ce parce que toutes ses avances étaient restées vaines ?
Ou simplement le fait de ses beaux yeux ?
Un peu des trois !

L’interdit a le gout d’une gourmandise et celle-ci devait-être d’une saveur les plus douces. Saveur à laquelle il s’était bien promis de gouter pour assouvir sa faim et passer ensuite à un autre plat.
Afin d’endormir la protectrice et la protégée, il s’était forcé à entretenir des rapports plus amicaux, se gardant bien de lui faire quelque propositions que ce soit et cachant au mieux le désir qu’elle lui inspirait. Chose pas toujours simple au demeurant mais qui semblait fort bien fonctionner jusque là puisque la Belle avait un peu baissé sa garde.

Jayzabelle… Ce prénom qu’il aimait entendre résonner dans son esprit, Jayzy… comme il aimait à la nommer. Serait-elle sa Jézabel ? Celle qui aurait sa perte ? Il était loin, bien loin de se poser la question, ne voyant en elle qu’une conquête, une douce bataille à mener. Faire tomber une à une ses défenses pour à la fin planter son étendard sur cette citadelle rendue à ses armes.
Pour l’heure, il avait obtenu une petite promenade avant un petit voyage dans la ville voisine où ils partageraient le temps du trajet la même litière. L’idée de passer quelques heures en sa seule compagnie dans un endroit si réduit et si clos l’enchantait au possible. Mais l’heure n’était pas encore à ses réjouissances, il devait avant ça la garder en de bonnes conditions, c'est-à-dire de charmante humeur, et pour cela, il devrait se garder d’être entreprenant au risque de la voir s’offusquer et décider d’annuler ce petite périple.

N’étant pas encore en mesure de se déplacer sur sa monture, il avait fait sortir sa litière afin de le conduire chez la Belle. Peu avant d’y arriver, il l’avait fait arrêter pour y descendre et, armé d’une seule canne cette fois, c’était dirigé vers la demeure de la belle de ses pensées.
S’appuyant plus lourdement qu’il ne l’aurait voulu sur sa canne, il avançait d’un pas tranquille, non pour ne montrer son impatience à la revoir mais bel et bien parce que le choix ne se faisait pas là. Son dos le tiraillait toujours un peu et sa sœur Nane avait été catégorique : La canne ou le lit ! Et le lit seul c’est pas drôle alors ne restait que la canne.
Tout en gravissant les quelques degrés qui amènent à la lourde porte d’entrée, il ne put que constater que cette maisonnée avait un ravissant jardin fort bien entretenu. Guère étonnant qu’elle peu souvent en ville, se pensa t-il alors qu’il était à frapper à l’huis. Puis revenant à des pensées plus…douces, il se plut à se demander ce qu’elle porterait pour cette petite balade…

Jayzabelle a écrit:
C'était l'heure, il était là. Il déambulait ou plutôt clopinait piteusement dans l'allée menant à sa porte. De sa fenêtre, elle pouvait l'épier à sa guise. Son altercartion dernièrement avait donné un coup de vieux à Castelreng. Le pauvre devant se déplacer à l'aide d'une canne et la différence d'âge entre eux n'en devenait que plus évidente. Qu'est-ce que les gens diraient s'ils apprenaient qu'elle était sous le charme de ce vieillard ? Il dirait que c'était tout simplement impossible ! Et elle leur aurait certainement donné raison il y avait peu de temps...

Elle ne le fit pas plus attendre, le pauvre avait déjà bien de la peine à se mouvoir. Cette balade n'était peut-être pas une si bonne idée après tout... Enfin, c'était lui l'avait proposé. Il devait bien être maître de ses capacités non ?! Elle descendit les escaliers menant au premier palier avec enthousiasme... tellement vite qu'elle manqua de se casser la figure en heurtant un de ses pieds avec le pan de sa robe sur une des dernières marches.... Heureusement elle s'était ratrapée à la rampe au dernier moment évitant ainsi une catastrophe évidente et surtout très embêtante...!


C'est donc le souffle court, les pommettes rougies par la peur de tomber dans l'escalier, sa poitrine se soulevant par long coup afin de réfréner les battements de son coeur qu'elle ouvrit la porte sur Castelreng qui allait toquer. Elle aurait peut-être dû attendre qu'il le fasse non ? Cela paraissait peut-être un peu trop empressée. Cela lui aurait donné également le temps de reprendre conscience et surtout décence !. Elle s'en voulait cruellement de se donner aussi vulnérable à peine leur première minute ensemble. Quelle sotte elle faisait en ces derniers temps ! Elle avait beau se pamer pour lui, pas besoin d'avoir l'air d'une imbécile non plus !

Elle continua de pester silencieusement contre elle dans sa tête, afficha un charmant sourire sur les lèvres et fit comme si de rien n'était pour le reste.


Bonjour Senher, vous êtes à l'heure à ce que je constate. Je vous félicite. J'allais partir sans vous si vous n'étiez pas justement devant la porte !

Y croirait-il ? Juste semer le doute, c'est tout ce qu'elle désirait !! Il le fallait. Elle devait se montrer une fois de plus en sa compagnie, plus sur d'elle que jamais ! '' Il t'es indifférent ! Il t'es indifférent ! Il est moche ! Il est vieux ! '' Son subconscient tentait de se convaincre durement à n'importe quoi. Tant que cela la retenait de faire des bêtises et de fondre !

Elle referma lentement la porte de sa demeure pour ensuite l'observer. Évidemment, elle n'aurait pas dû croiser ses grands yeux gris-vert parce qu'aussitôt, tous ses mantras négatifs contre lui s'étaient évaporés. Il était si séduisant même avec ses cheveux quelques peu grisonnants. A croire que cela lui donnait plus de charme encore ! Comme si c'était possible ! Pfff....


Où... où allons-nous ?!!

Elle ferma délicatement les yeux, repris son mantra silencieux contre lui. Après un moment qui sembla durer une éternité, sa secte intérieure prête, elle reposa ses iris ténébreux contre lui, sûre d'elle. Voilà, elle avait reprit main de fer sur sa volonté. Elle ne faillirait pas ! Elle était fin prête ! La Demoiselle d'Alverny releva son menton, signe que rien ne viendrait trahir ses émotions en contrôle cette fois. Elle fit quelques pas dans sa longue robe d'une blancheur inégale et lui tendit la main gracieusement.

Vous voulez que je vous aide à vous déplacez Senher ? Ce ne serait pas le temps que vous succombiez aux multiples difficultés du terrain et que vous deviez éviter de prendre la route ce soir n'est-ce pas ?

Le sourire qui avait naquit sur ses lèvres cette fois évoquait parfaitement son amusement à la situation. Il pouvait refuser, question d'orgeuil. Ou il pouvait accepter et à son tour se montrer vulnérable. Que déciderait le grand Senher de Cordas ?! Peut-être importe en fait, elle en savourait déjà une victoire quoiqu'il choississe. A elle de marquer des points même aussi infime soit-il !

Castelreng a écrit:
Le geste suspendu alors qu’il allait frapper pour annoncer sa présence, que déjà la porte s’ouvrait devant la Belle. Un sourire discret aux lèvres se disant que si elle n’était pas là à surveiller son arrivée, il voulait bien se pendre, il la détailla de pied en cape. Sa tenue était des plus ravissante et toute en discrétion. Sous son blanc chemisier il pouvait voir et admirer sa poitrine se soulevant rapidement, montrant qu’elle avait soit couru pour lui ouvrir, soit prise d’une grande émotion dont il ne devait pas être exclu. Où les deux. A cette idée, il en fut plus que ravi. Levant ensuite les yeux sur son visage, il eut le souffle coupé en voyant son beau sourire qu’il lui rendit avec un brin narquois quand elle lui dit qu’elle était sur le point de partir sans l’attendre.

« A d’autre » se dit-il, « tu étais à m’attendre avec impatience ma belle, ça crève les yeux » doucement les barrières qu’elle avait monté pour se protéger étaient à tomber, il en était certain. Bientôt il pourrait enfin gouter ce fruit défendu, et ce jour là, il se promettait de prendre tout son temps. La Belle ne lui échapperait pas, quoi qu’elle puisse vouloir lui faire croire. Mais le temps n’était pas encore venu de la cueillir, il lui fallait encore garder patience et continuer à entretenir ces rapports amicaux avant de la voir lui tomber dans les bras.

Pour rien au monde je ne serais arrivé en retard damoiselle … et croyez bien que même avec ma canne j’ai volé vers vous pour ne point vous faire attendre… Suis-je en retard malgré tout ?

Il la laissa donc venir sur le pas de la porte et refermer celle-ci sans qu’il puisse entrevoir quoi que ce soit de son intérieur. Il la sentait nerveuse, il en sourit d’avantage. Elle demandait où ils allaient se rendre, il l’entraina doucement en bas des marches. Quand elle lui tendit la main en lui disant vouloir l’aider à marcher, il stoppa et la regarda l’air faussement blessé alors qu’il s’amusait intérieurement de son petit manège taquin. Aussi se laissa t-il prendre à ce jeu pour voir à son tour sa réaction.


Oohh Damoiselle Votre sollicitude me va droit au cœur… Je n’aurais osé vous mander de m’aider d’autant que j’ai moi-même proposé cette petite promenade.

Faisant mine de réfléchir à la meilleure façon pour elle de l’aider à se déplacer, il la regardait droit dans les yeux cachant au plus profond de lui son amusement et finit par déclarer d’un ton navré mais avec le plus grand sérieux.

Je suis certain qu’en passant mon bras libre autour de votre taille je n’aurais plus aucun mal à me déplacer…

Et alliant le geste à la parole prit un immense plaisir à la prendre par la taille. Il se doutait qu’elle s’offusquerait de son geste mais, sur l’instant apprécia plus qu’il n’aurait pu l’imaginer le fait de la tenir de cette façon intime. Il s’enivra de ce jeune corps contre le sien, cachant le désir qu’il éveille en lui pour lui laisser penser qu’il avait besoin de ce soutien au combien délicieux, en se laissant peser légèrement sur elle, assez cependant pour qu’elle le croit suffisamment mal en point .

Ainsi ma douce amie aucun danger que vous craignez ne viendra me prendre.


Puis, du bout de sa canne, il lui désigna un petit sentier menant au parc qui entoure la Cathédrale de la ville et ajouta.

Nous pourrions aller jusqu’à ce parc qui est tout a fait charmant à cette époque…. Quand dites- vous ?

Ne pas lui laisser le temps de trop réfléchir à la façon dont ils se tenaient afin qu’il puise profiter encore un peu de cet enlacement.

Il y a là bas, si on sait se montrer discret, de jolis oiseaux et fort peu de monde à cette heure. Personne donc pour venir déranger notre petite promenade …
Enfin l’espérait-il fortement. Et vous pourrez à loisir les admirer…

Jayzabelle a écrit:
Qui croyait prendre était pris ! Voilà que le Senher tournait toutes les phrases ou les gestes de Jayzabelle à son avantage. Étrangement, tout portait à continuer dans ce sens malgré qu'elle est reprit ses esprits. Elle s'était mise en position de vulnérabilité et il en profitait à son avantage à chaque sursaut. On ne pouvait nier qu'elle se trouvait dans une inconfortable situation cette fois !

Elle fut surprise, bien que le mot soit un peu faible, lorsque Castelreng refusa sa main tendu pour venir glisser son bras au sein de ses reins. Leur proximité....L'odeur que dégageait le Senher embauma leur environnement. Mélange de musc et de... de... dure à dire mais on aurait dit de la menthe. Étrange non ? Enfin, elle en était carrément étourdie ! Ajouter à cela la sensation de droiture, de force et d'expérience dans ce geste... de quoi faire fondre une glace au soleil ! Cette fois, elle avait des '' guenilles '' dans les jambes.

Elle n'osa pas bouger, ni respirer l'espace d'un court instant. Quelle attitude était le mieux adapté à ceci ? Pouvait-elle prendre ses distances ? Certes mais en avait-elle envie ? Non, ça c'était une chose plus qu'évidente mais elle ne pouvait se le permettre. Cela dit, ça paraitrait un peu mal de lui offrir de l'aider pour ensuite s'enfuir à toutes jambes. La brunette allait devoir être ingénieuse et trouver une parade convainquante ou tout simplement...

Elle s'assura qu'il est bien descendu les escaliers pour éviter qu'il ne tombe, profita également du court moment encore à sentir sa hanche brûler contre celle de Castelreng avant de s'éloigner bien que à regret sur le sentier qu'il indiquait.


Voilà, je crois que vous ne risquez plus rien...

Doublement plus rien même aurait-elle pu dire, évitant également qu'elle fasse des bétises. Elle entreprit de se rendre sur le petit sentier avec lui, sillonnant le chemin conjointement.

Les oiseaux dites-vous ? Quel genre d'oiseaux ?

Lui qui semblait tout connaitre sur tout aurait surement une réponse à lui allouer. Pendant qu'il ferait, elle tâcherait d'hocher la tête en faisant mine de l'écouter mais déjà, son subconscient se maîtrisait à reprendre une apparence zen et décontractée.

Castelreng a écrit:
Il ne profita donc de ce délicieux moment que le temps de descendre deux marches et faire trois pas. Aussitôt la belle lui glissa du bras et sur la main qu’il avait posée sur sa taille fine, il pouvait encore sentir la chaleur de son corps. S’il fut déçu – et il le fut- il n’en montra rien. S’eut été trop beau qu’elle reste ainsi contre lui enlacée. Aussi continua t-il à avancer pour entamer le dit sentier.

Non il ne risquait en effet plus rien, tout comme elle cela dit mais que n’aurait-il donné pour garder ce souple corps contre le sien, dessiner de ses doigts de petites arabesques sur sa hanche que n’aurait-il donné pour………… Stop ! Ses pensées étaient à le torturer lui montrant trop vivement ce que la Belle éveillait en lui et il se faire violence pour les chasser et revenir au présent.

Que venait-elle de lui demander ? Il dut se remémorer le peu qu’ils s’étaient dit pour supposer qu’elle était à lui parler des oiseaux dont il avait fait illusion. Triple buse va ! qu’elle idée il avait encore eut là de parler de ces volatiles ? ! Qu’il soit pendu s’il avait la moindre idée de ce qu’il y avait comme oiseaux dans ce parc ! Bien qu’il s’y rende de temps à autre il n’avait pas pour habitude d’en observer la faune. Il fallait qu’elle le trouble plus que de raison pour en arriver là. Mais il n’était pas temps de se lamenter sur sa bêtise mais bien de trouver à lui répondre comme si de rien était. Aussi faisant mine de réfléchir à toutes ces sortes d’oiseaux errant dans le parc il était à chercher le nom d’au moins un.


Et bien… il y a là bas des alouettes… Ne trouva t-il qu’à dire sur le coup. Puis se reprenant vite pour ne pas avoir l’air d’un imbécile complet, ajouta. Avec un peu de chance en entendrons-nous quelques unes chanter...

Bien. Avec ça elle serait contente se dit-il alors qu’ils arrivaient dans le parc. Au pire, il trouverait bien un autre nom d’oiseau pour la satisfaire.

Comme prévu, il y avait fort peu de monde dans les allées bien dessinées de ce grand jardin et Castelreng se laissa à rêver d’un baiser qu’il pourrait lui voler sans que personne ne les surprenne. Peut-être que la Belle Ingénue se montrerait moins farouche puisqu’elle semblait apprécier sa compagnie. N’allait-elle pas, en plus de cette charmante balade, l’accompagner ce soir vers la ville voisine et voyager en sa seule compagnie dans sa litière ?

Si l’occasion se présente, il ne la manquerait pas se promit-il. Pour le moment il fallait la conduire sur l’un des petits chemins discrets que le parc offrait et finalement cette histoire d’oiseaux faisait rondement son affaire, car il trouvait le prétexte de l’écarter des chemins battus pour de plus agréables - ô combien ! – dissimulés dans les buissons.

La prenant doucement par le coude pour lui montrer le chemin à emprunter, il la guida donc vers l’un deux en lui expliquant que par là, ils avaient toutes les chances de voir ces fameux volatiles.


Par ici ma belle amie… Je vous promets la découverte de merveilles …

Si elle était à s’imaginer ces petites bêtes à plumes, lui était à s’imaginer la douceur que pouvait avoir ses lèvres….
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MessageSujet: Re: Chapitre V : Les promesses sans conséquences   Chapitre V : Les promesses sans conséquences EmptyMar 4 Sep - 15:14

Jayzabelle a écrit:
Il n'avait pas menti. Le chemin qu'ils avaient pris tous les deux les conduisaient vers un parc enchanteur. Les arbres étaient gigantesques, autant en circonférence qu'en hauteur. Plusieurs variétés de fleurs prennaenit naissance dans l'endroit et embellissaient de leur arôme tout l'espace féérique. Un petit ruisseau devait couler non loin puisqu'elle entendait son chant entremêlé à celui des oiseaux sans pourtant ne le voir encore. La brunette soupira d'aise et de plaisance.

Cela ne la surprennait pas qu'il connaisse un tel endroit. Castelreng était, à ce que les gens disaient, un ancien du Languedoc. Elle se rendit compte que finalement, elle en savait très peu sur lui, du moins venant de sa propre voix. Il allait falloir remédier à toutes ses interrogations sur lui, l'endroit était assez adéquat pour ça lorsqu'il fit taire son envie en répondant à la question qu'elle lui avait posée auparavant. Ayant la tête ailleurs, elle n'y pensait déjà plus et en rougit un bref sursaut, si rapidement que cela passa sans doute inaperçue à l'oeil de son compagnon.


Des alouettes dites-vous ? Vous avez déjà vu ses volatiles ? Vous sauriez me les décrire ?

Elle haussa un sourcil tout en l'examinant, il venait de piquer sa curiosité Saurait-il vraiment le lui décrire ? Elle connaissait pour sa part cet oiseau très bien pour l'avoir étudier autant mélodiquement que scientifiquement au couvent. Elle fredonna cet air justement tout en attendant sa réponse.

Si intriguée, si pensive, elle n'avait même pas pris conscience que tous les deux, au fil de leur promenade s'étaient écartés du chemin touristique. Elle s'arrêta brusquement et pavana ses yeux alertes aux alentours. Où étaient-ils ? Il n'y avait pourquoi pas si longtemps qu'ils avançaient dans le parc. La végétation était embrassée de hauts buissons qui lui cachaient complètement la vue du parc qui ne se trouvaient pourtant que derrière eux... Enfin... c'était eux qui en étaient derrière et pas le parc... bref....


On est où là ? On s'est perdu ?

La demoiselle d'Alverny tourna sur elle même, les pans de sa robe se soulevant légèrement par l'air dû au mouvement circulaire avant de se rabaisser lorsqu'elle s'arrêta, confuse. Elle ne voyait plus du tout où ils se trouvaient. Elle n'avait pas trop le sens de l'orientation il faut dire, voilà pourquoi qu'à chaque fois qu'elle prenait la route, toujours quelqu'un d'autre qui les menait !

Castelreng a écrit:
Alors qu’il en était presque à sentir ce que pouvait être la douceur des lèvres de sa trop jolie compagne de promenade, il revint dans un sursaut à la réalité lorsqu’elle lui demanda de… de lui décrire une alouette. Misère de lui et ses idées folles d’avoir parlé d’oiseaux ! Le voilà bien à présent à devoir faire un cours sur des piafs ! Non qu’il ne sache à quoi peut ressembler cet oiseau mais il avait bien autre chose en tête que cela !

Il la regarda avec attention comme étant déjà à chercher les explications demandées pour les lui donner et lui dit à voix basse

Damoiselle, vous les décrire comme vous le désirez me ferait plaisir sachez le mais nous risquerions de les effaroucher à papoter de la sorte et n’en verrions aucunes… Je pense qu’il vaut mieux garder silence si vous voulez voire ces charmantes petites bêtes.

Le chant d’un petit ruisseau se faisait à présent bien entendre et les oiseaux de toutes sortes gazouillaient joyeusement. Le couple continuait à s’enfoncer hors sentier. Castelreng ne fut pas surpris des dernières interrogations de la jeune femme.
Avant qu’elle n’en dise plus, il lui posa un doigt sur les lèvres.


Chuuuuuuut

Et du bout de sa canne lui montra un jeune lapin prenant la fuite.

Puis, approchant son visage du sien pour lui murmurer à l’oreille.


Voyez ma douce, vous avez fait fuir cette pauvre bête… N’ayez crainte nous ne nous sommes point égaré

Et, lui reprenant le coude afin de la guider, il l'entraina lentement vers la berge du petit cour d'eau. L’ode claire ruisselait joyeusement entre de petits rochers qui formaient son lit.Quelques fleurs sauvages poussaient ça et là en son bord, alors qu'en son centre, là où l'eau se faisait plus calme, de beaux nymphéas s'épanouissaient entre ses rondes et larges feuilles vertes. Une large pierre était là, comme attendant qu'on s'y installe. Castelreng la désigna à sa compagne, l'invitant par se fait à s'y assoir.
Nul besoin de prononcer mots sur l'instant, le paysage à lui seul suffisait. Il n'en serait pas ainsi fort longtemps, mais sur le moment chacun semblaient se perdre dans la contemplation du lieu...

Jayzabelle a écrit:
Que de doux sons... un doux murmure presque au coin de son oreille. Elle pouvait quasiment sentir cette barbe effleurer sa joue lorsqu'il se mit à lui expliquer qu'il ne pouvait lui dire à quoi ressemblait l'oiseau en question de peur de l'effaroucher. Il la prenait pour une imbécile ou quoi ?!!! Il était clair que le vaillant Sènher n'avait aucune idée à quoi ressemblait une alouette tout simplement ! Elle en était convaincue.

Elle planta durement son regard sur lui, ses pupilles lançant des éclairs, les mains calées contre ses hanches confortablement. Furibonde, Jayzabelle allait lui expliqué qu'elle était loin d'être de ses sottes qui habituellement se laissait compter fleurette et pipette même par leur imbécilité génétique tout en blondeur lorsque soudain, elle n'eut pas le temps de placer un mot qu'un '' chuuuuuuuut '' la laissa sans mot dire. Confuse, bouche à demi-ouverte par l'interromption ainsi que par la surprise, elle le fixait étroitement.

Un allongement du bras de Cordas vers un endroit et une petite boule de poil les regardait tranquillement. Deux oreilles bien dressé, un pelage d'un blanc immaculé. Elle n'était certes pas à se laisser duper par n'importe quelle réponse mais comme toutes femmes qui se respectent, elle laissa fondre sa colère dans le regard du lapin qui pris la poudre d'escampette aussitôt. Qu'il était beau.....

Et puis il recommença son petit manège... ses lèvres suivant le pourtour de sa joue, glissant sensuellement jusqu'à son lobe d'oreille. Elle tenta de se contenir de ne pas frémir... avec grande peine.. C'est qu'il savait y faire tout de même... trop même peut-être. Là était bien la problématique dans tout cela ! Pfff... Mais comme glace en été, elle sentait l'évaporation de ses mises en gardes face à elle-même fondirent....

A ces mots, elle ne fit que soupirer. Que pouvait-elle répondre de toute manière ?!! Qu'elle se languissait de ses lèvres contre les siennes ? Ou qu'elle le détestait tout simplement parce qu'elle le désirait ? Peut-être un peu de tout mais jamais elle ne lui avouerait ! Ça jamais !

Elle le laissa guider la danse jusqu'à la berge qui les accueillit tendrement de sa mélodie cristalline. Elle était bien ici... avec lui. Elle lui sourit et s'installa sur la roche plate où il fit de même à sa suite. Presque collés l'un à l'autre par l'espace restreint de l'endroit, ils demeurent silencieux. Les mots avaient si peu d'importance en cet instant encore, si peu de profondeur face à ce que le paysage qu'ils partageaient révélait.

Mais après plusieurs minutes, émue par lui, par l'espace les entourant, ses sentiments aussi peut-être, elle céda.


C'est magnifique.... merci de m'avoir fait découvrir cet endroit Castelreng.


Elle lui souriait, sincère. Il n'y avait aucune comédie, aucune plaisanterie ou même de mesquinerie dans ce demi-cercle parfait sur ses lèvres qui lui était dédié. Si jamais il en avait douté, elle resserra l'étau de ses iris dans les siens, l'observant longuement pour le convaincre de son honnêteté.

Castelreng a écrit:
Longtemps le silence se prolongea. Chacun perdu dans ses pensées, ils pouvaient entre au dessus du frémissement de l’eau, le gazouillis des oiseaux - que ce soit des alouettes ou pas – et apprécier la douce chaleur de cette mi-journée.

Il pouvait… il pouvait apprécier tout ce qu’il l’entourait, tout ce que la nature montrait là de plus beau. Il n’y parvenait cependant. Elle était trop proche. Son épaule était presque à le toucher. Des effluves de violettes venaient lui troubler les narines menaçant de plus en plus le peu de volonté qui lui restait encore à ne pas l’enlacer pour lui prendre les lèvres. Que ne l’avait-il haï la première fois qu’il l’avait rencontré ? Au lieu de ça, il en était à la désirer tant qu’il allait en devenir fou. La petite voix de sa raison ne cessait de lui souffler que cette beauté était un danger. Et quand bien même il faisait tout pour ne pas tomber dans son piège, il sentait bien que chaque moment passé avec elle le rapprochait de la perdition. Pourtant, chaque jour passant, il recherchait de plus en plus sa compagnie.

Amitié lui avait-il dit. Amitié seulement, et elle en avait été d’accord et même ravie lui avait-il semblé. Si elle avait la moindre idée que ce que pouvait lui couter ce pacte qu’ils avaient scellé, elle ne serait pas là à le troubler par ses charmes et se sauverait même en courant ! Mais non, elle n’en avait aucune idée ou alors, en femme cruelle qu’elle pouvait fort bien être, se plaisait à jouer avec ses nerfs.

Que ne donnerait-il pas là, maintenant, pour ne serait-ce qu’effleurer ses lèvres, l’entourer de ses bras, glisser ses doigts dans la soie de ses cheveux… Pour sûr qu’elles devaient être douces comme des pétales de rose ses jolies lèvres, qu’il devait être souple et harmonieux son corps et sa chevelure… aucun doute que ce ne soit aussi doux que les plus beaux fils de soie !

Et voilà, voilà qu’elle le tentait à présent avec le seul son de sa voix ! Quand il la regarda, il fut comme foudroyé par ce sourire sincère et sentit s’effondrer tel un château de sable, le peu de résistance lui restant.
D’un bond il fut debout.

Il fallait qu’il parte. Il fallait qu’il s’éloigne de cette tentatrice. S’ils n’avaient été enfoncé dans ce parc, il l’aurait planté là sous quelques excuses et serait parti aussi vite que possible. Hors, la voix de la raison une fois de plus lui donna la force de ne pas agir aussi abruptement. Son regard qui jusque là était tendre et parfois taquin n’était plus que marbre lorsqu’il lui dit


Il faut rentrer.


Ça, uniquement ces trois mots. Et, sans même attendre qu’elle se lève, sans même lui tendre la main pour l’aider, il se détourna, comme voulant ne plus la voir - ce qui en fait était un peu le cas – et commença à rebrousser chemin. Dans son esprit, multitude de paroles lui revenaient, s’emmêlaient, lui donnant encore plus envie de prendre ses distances. Les voix de Cebyss, Skip, Arianna et d’autres encore, tournaient en boucles. « Si tu la touches Cast je t’étripe – T’en approches pas » « Cordas il faut songer à reprendre épouse – Il le faut mon ami » « Elle est bien mignonne, ne ferait-elle pas une bonne épouse ? » « Tu ne serais pas un peu amoureux mon Ténébreux ? »

JAMAIS !!!!!

Dans cette fuite, il en oubliait tout de même une chose ! C’est que le soir même ils partaient ensemble pour Carcassonne et devaient partager la même litière…..

Jayzabelle a écrit:
Elle avait les yeux rivés dans les siens. La demoiselle d'Alverny pouvait à loisir en détailler toutes les stries, toute leur profondeur et leur beauté. Comme elle aimait s'y perdre. Elle avait l'impression de s'accrocher à quelque chose lorsqu'elle le regardait ainsi. Cela faisait partie des rares moments de son existance où tout semblait être là il se devait. Étrange non ? Elle était peut-être en train d'en tombé amoureuse... ou pas. Elle ne connaissait pas trop se sentiment trop nouveau pour pouvoir le définir pleinement. Mais si c'était bien le cas, elle commençait à l'apprécier lentement.

Sans même comprendre se qu'il arriva, sans qu'il ne réponde à son remerciement, il se leva d'un bond. Si rapide, si vif, elle si près de lui qu'elle s'en fit renverser sur le dos légèrement. Heureusement que la pierre où ils avaient pris place n'était pas très haute et que le vide ne siègeait pas derrière ! Se demandant se qui venait de se passer, elle se redressa lentement, épousettant sa robe par la même occasion. Lorsqu'il leva les yeux pour voir ce qui l'avait fait fuir, elle ne vit rien sauf un homme froid, décidé qui marchait vers le sentier de leur dérive aupréalable. Bouche-bée, elle le regarda s'en aller de quelque pas vu la vitesse à laquelle il avançait aider de sa canne.

Pourquoi agissait-il ainsi ? Quelle mouche l'avait piqué celui là ? Pour une fois, elle se voulait sympathique, amical comme ils se l'était dis lors de l'un de leur nombreux voyage où elle-même avait été quelque peu ... disons nerveuse en sa compagnie restreinte comme maintenant. Et voilà que lui maintenant lui faisait l'affront de lui dire qu'il fallait rentrer et la bousculait au passage !

Surement pas !

Elle fit rapidement les quelques pas qui les séparaient, ivre de rage. Cette fois, il semblait dépasser les bornes. Personne ne l'avait jamais traité ainsi et elle ne se laisserait pas malmener comme une vulgaire poupée de chiffon... encore moins par un vieillard béquineux !

L'ayant rejoint, elle se postra devant lui, ses abîmes noirs lançant des éclairs foudroyants sur lui.


Alors là... j'vais vous en faire un '' il faut rentrer '' ! C'est quoi votre problème Cordas ?!! Je suis sincère avec vous, cela ne fonctionne pas. On est supposé être amis selon votre bon vouloir il me semble. N'est-ce pas vous qui aviez insisté sur ce fait et m'aviez offert des fleurs en gage amical ? Maintenant vous vous retorquez pour... pourquoi au fait ?! En quoi vous ai-je offensé ? Seulement de vous avoir remercier ? Franchement, j'en ai plus que marre de vous voir jouer les girouettes ! Je veux, je veux pas, je veux, je veux pas... Allez vous faire voir !

Elle se détourna, furieuse et encore, le mot était faible. Mais pourquoi était-elle si piqué au vif d'ailleurs ? Tout cela parce qu'il l'avait bousculé dans un moment si près de l'intimité ? Oui, elle se sentait trahie par l'absence de complicité entre eux, parce qu'elle aurait voulu beaucoup plus... Mais pouvait-elle lui en vouloir ? Qui jouait finalement le rôle du bon ami ? Surement pas elle, il fallait l'admettre mais en ce moment même, elle en avait cure. Elle lui en voulait et rien de plus ne comptait à ses yeux. Un peu d'égoiste...

Elle le fuya comme la peste malgré qu'ils devaient pourtant faire équipe et partager une litière vers Carcassonne le soir même, dans quelques heures à peine quoi. Elle voulait mettre entre eux le plus de distance possible avant que la colère ne devienne de la frustration et que cette dernière se change en tristesse et que se déverse enfin les larmes de la solitude sur ses joues. Elle ne le permetterait pas.

Elle pris le pan de sa robe entre ses mains pour éviter de s'y prendre les pieds par la course qu'elle entreprit pour se sortir d'ici. Courir pour ne plus penser, ne plus penser pour ne pas souffrir, ne pas souffrir pour éviter la honte... éviter la honte pour ne pas ressentir cette cuissante douleur .... Mais c'est lui qui avait guidé... du coup, elle se perdit rapidement dans se labirynthe de buissons.


GRRRRRRRrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr...........


L'ire de son être retenti lorsqu'elle se rendit compte qu'elle ne savait même pas dans quel coin de la ville il l'avait amené. Tellement confuse qu'elle n'arrivait tout simplement pas à s'orienter comme il se devait. Essoufflée, elle se laissa tombé au sol à genoux afin de se calmer. Ensuite peut-être retrouverait-elle ses esprits, son souffle et son chemin... Tout redeviendrait normal... tout mis à part la douleur qui lui brulait les entrailles que Castelreng lui avait fait subir.

Castelreng a écrit:
Il n’avait fait que quelques pas quand alors elle vint se planter en travers de son chemin. La colère qu’elle affichait et qu’elle lui cracha la rendait encore plus belle. Décidément cette fille n’avait vraiment rien pour lui déplaire. Cette constatation ne fit que de le mettre encore plus en rogne qu’il ne l’était déjà. Les paroles de la belle n’étaient que trop justes et le fait d’en être conscient ne faisait qu’ajouter la colère qu’il avait contre lui-même et non contre elle. Il aurait été bien incapable de l’admettre d’ailleurs ne voyant en elle qu’une trop belle rose à laquelle il ne voulait se piquer.

Il ne bougea cependant pas, la laissant assouvir sa colère, se contenant juste de serrer les poings et les mâchoires. S’il ne faisait qu’un geste ou disait un seul mot, il savait qu’il serait perdu. Alors, il se renferma encore plus dans sa froideur et la regarda partir à grands pas, courant presque. Ses mots résonnaient dans sa tête « …En quoi vous ai-je offensé…Allez vous faire voir … » Il lui fallut un peu de temps pour réaliser, pour se rendre compte qu’elle était partie et pour que sa conscience lui joue des tours.

Qu’avait-il fait ?

Bon Dieu ! Ne pouvait-il pas prendre sur lui et la raccompagner aimablement comme avait commencé cette balade en lui disant « à ce soir » ?
Ne pouvait-il ne voir en elle autre chose qu’une jeune femme dont la passion au lit devait être enivrante ?
Ne pouvait-il pas la voir une bonne fois pour toute comme une simple amie ?

Poussant un juron ; il se remit en route, allongeant le pas dans la mesure de son possible avec l’espoir d’apercevoir au moins un bout de robe à défaut de la rattraper, maudissant Toulouse, les levée de Ban et cette blessure qui le forçait à garder une canne encore.

Quand il comprit qu’elle était déjà loin, il en vint à maudire la terre entière, la vie, sa défunte épouse partie en le laissant si faible et même Dieu qui lui apportait là une épreuve trop lourde à supporter. Le Sans-Nom aurait cette fois gain de cause !

Et tout ça était SA faute à Elle !! Jayzabelle ! Qu’elle aille au Diable avec ses beaux yeux et son sourire à faire damner un Saint !!

Où était-elle ? Avait-elle au moins trouvé le chemin ramenant au cœur du parc ?

Bordel de Mèèrde Castel Tu n’es qu’un abruti qui ne pense qu’avec le dessous de la ceinture

Se morigéna t-il.

Et l’inquiétude le gagna…

Pas mal de choses pouvaient lui être arrivées. Une mauvaise chute, une mauvaise rencontre pour les pires.

Il en oublia vite sa colère mal justifiée pour se retrouver angoissé à l’idée que Jayzabelle n’était peut-être pas en sécurité. Loin de lui les foudres de la belle Comtesse de Minerve. Le coté protecteur qui sommeillait en lui en ce qui concerne la jeune femme venait de ressortir. Il se devait de tout faire pour s’assurer qu’elle allait bien. Il se mit donc à fouiller l’endroit afin de s’assurer qu’elle l’avait bien quitté avant de songer à rentrer….

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Chapitre V : Les promesses sans conséquences
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