Castelreng du Cougain
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Castelreng du Cougain

Moments de vie d'un personnage médiéval fantaisiste

 
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  Chaptitre I : Février 1460 - Qu'il l'eut cru !

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MessageSujet: Chaptitre I : Février 1460 - Qu'il l'eut cru !    Chaptitre I : Février 1460 - Qu'il l'eut cru ! EmptyDim 11 Mar - 22:38

Extraits de la bâtisse aux quatrains

Castelreng a écrit:
Quand après son premier tour de ville Castelreng remarqua que la cabane aux quatrains était toujours debout, il ne put résister à en franchir la porte pour y lire les proses déposées. Souriant à certaines, restant perplexe à d'autres, il fronça les sourcils quand il parvient aux deux dernières.

Lèvres qui s’étirent en un sourire malicieux, il prit la plume et s'amusa en reprenant les mots laissés par les deux dernières personnes...


Citation :
Coeur sec sans amour,
Esprit empli de torture,
Regard fermé au futur,
Soldat drapé de velours.

Il arriva par le bord de mer,
Après avoir traversé moult terres,
Crevant de soif et de chaud,
Par toutes ces heures de galop.
Ne voulant plus briller,
Mais juste picoler...

Trouvant son écrit des plus banal et repensant à une certaine conversation en taverne, il poursuivit pour le plaisir ...

Citation :
Quand seule vous marchez sur la grève,
Après nos échanges taquins,
Etes vous, Belle, emplie de doux rêves ?
Restant sereine et calme,
Telle l'eau tranquille du lac ?
Trouvant mes mots pleins de charmes.
Ou houleuse et tempête ?
Telle la mer déchainée et ses ressacs.
Fracassez-vous tout sur votre passage,
En me traitant de vil faquin ?

Etes vous damoiselle vraiment si......Sage..... ?

Ne sachant si la damoiselle à qui il pensait là lirait un jour son écrit, il n'en était pas moins content de pouvoir, par des mots couchés, encore la taquiner, il reposa la plume après avoir laissé 4 mots pour le prochain curieux.


Citation :
Tentatrice - Cicatrice - Délice - Supplice

Jayzabelle a écrit:

Elle n’avait pas envie de traîner dans les tavernes en cette soirée d’hiver. Elle avait donc marché ici et là jusqu’à tombé à une petite cabane d’ode. Elle avait sourit, curieuse y était entrée pour la toute première fois. Elle laissa courir ses grands yeux d’abîmes contre les feuillets d’avant jusqu’à en reconnaître par ce qu’il racontait quelque chose de familier. Nul doute de la provenance de ses répliques... Elle les savait du Senher Castelreng. Amusée, bien qu’elle ne l’aurait jamais admis à quiconque, elle donna suite avec les mots choisit et plus encore...



Une expression, sur le visage, dominatrice
Un soupire, presque conquise par cet air en quelque chose, tentatrice
Nul dégoût pendant que je fais, de ses traits, l’exploratrice
Même pas une moue sur cette balafre, longeant sa joue, une grande cicatrice
Que de ses manières qui m’amène au supplice
Mais quelques part, cela reste un pur délice
Elle joue les enquêtrice
A savoir si pour elle, son humeur sera ou non, dévastatrice
Une chose est sûr, qu’avec lui, un jour, elle jouera les séductrice...



Un petit sourire était né sur ses lèvres. Lirait-il ses proses ou pas ? Elle ne savait pas. Et pour éviter de se dévoilée ainsi, elle laissa anonyme son ode. De toute manière, très peu de gens de la région connaissait sa calligraphie elle ne risquait donc pas de se faire trahir par ses lettres. Elle laissa les prochains mots, comme la coutume l’exigeait..

Accidentelle, Fraternelle, sensuelle, charnelle

Elle remonta son capuchon et ressortie dans la nuit noire, ni vu ni connue ! Du moins, l’imaginait-elle.

Castelreng a écrit:
En cette soirée de janvier, il errait comme une âme en peine dans les rues de la ville. Personne ce soir là en taverne pour le distraire. Étrangement, il se retrouva devant la porte de la bicoque aux quatrains. Haussant les épaules de fatalité, il en poussa cependant la porte sans trop savoir ce qu'il venait faire là. Il ne s'attendait pas à ce que les mots qu'il avait laissé soit déjà utilisé et n'avait pas plus envie que ça de refaire lecture des rimes lues la veille.

Il était cependant là à frotter son briquet d'amadou afin d'allumer la bougie posée sur la table. Et lorsque la lumière fut il se surprit à sourire en voyant qu'une personne était finalement passé derrière lui. C'est donc avec une grande curiosité qu'il lut les rimes laissé par cet inconnu.

Interrogatif se retrouva t-il après sa lecture. Se demandant qui avait bien put laisser ces mot, espérant que ce soit celle pour qui il avait prolongé ses écrits.
Si c'était elle il....
Mais si c'était une autre ?
Cette seule pensée le fit grimacer aussi préféra t-il s'imaginer que c'était bel et bien celle qu'il n'avait le droit d'approcher, de toucher, tout juste de parler et se concentra t-il sur les quatre mots laissés afin de lui répondre .......... à ELLE !


Citation :
D'une rencontre qui ne fut rien d'accidentelle,
Découvrant une Belle,
Beaucoup, beaucoup trop sensuelle,
En arrivant à souhaiter d'Elle,
Une nuit, une seule mais très.... charnelle....
Pour ne surtout pas faire dans la dentelle !
Surtout rien de fraternel,
Afin de gouter sa peau de miel,
La faire monter au 7ième ciel,
Lui faire croire à l'éternel,
Sans lui promettre l'autel...
Il s'arrêta là alors qu'il aurait pu continuer ainsi encore un moment et nota pour le suivant 4 nouveaux mots.
Citation :

Ire, Lyre, fessée, vloée.

Cela fait, il souffla sur la bougie et reprit le chemin pour rentrer chez lui...

Jayzabelle a écrit:
Quand l'insomnie nous frappe, il n'y a rien à faire. La brunette avait tenté de compter les moutons, de se cacher la tête sous l'édredon, de rêvasser éveillée.... rien n'y avait fait. Le sommeil avait décidé de faire la grève à cette pauvre jeune femme. Elle avait donc trouvé refuge dans une petite balade, espérant que la nuit lui apporterait la sérinité espérée et le doux marchand de sable comme compagnie pour terminer.

Lentement ses pas l'avait ramener dans les dernières rues visitées quelques jours auparavant et au petit atelier de quatrain plus précisément. Une fois entrée, elle alluma la petite bougie pour laisser les mots dansers au gré de la lueur. Elle reconnu l'écriture qui la suivait et c'est avec un nouveau sourire qu'elle se délecta des mots jusqu'à ce qu'elle voit qu'il l'avait possiblement reconnu et prennait plaisir à se moquer d'elle.... comme de toutes autres femmes d'ailleurs.


Elle se pinça les lèvres, rageuse et entrepris de lui répondre...

Est-ce que vous l’entendez ?
Cette mélodie qui dans votre oreille va tinter....
C’est le son de mon âme empli d’Ire
Et ce cri derrière, est sa lyre
Je ne sais pas pour qui vous vous prenez
Mais une chose est clair, vous vous méprenez
Jamais vous n’aurais le luxe du plaisir
Auquel vous aspirez avec vos désirs
La seule chose à laquelle vous pouvez aspirer
Ce ne sera qu’une bonne fessée !
Et il me fera plaisir de vous l’attribuez
Parce que depuis quelques semaines, vous ne l’avez pas volé !


Une fois terminée, elle regarda ses écrits. Elle avait espéré que sa fureur aurait tombé... mais bon, le coeur haltant, la rage au ventre, elle quitta l'endroit en trombe pour regagner son logis. Elle savait que finalement, cette nuit, elle ne trouverait pas tranquillité... par sa faute à lui !

Castelreng a écrit:
C'est en fin de matinée que Castelreng refit une entrée dans cette célèbre bâtisse. Sa curiosité trop aiguisée, il lui fallait savoir si il y avait eut réponse à ses derniers écrits. Aussi, ne fut-il pas déçu lorsqu'il découvrit de nouveau l'écriture élégante faisant suite à la sienne.

Il prit tout son temps pour lire les mots laissés, et éclata même de rire une fois sa lecture terminée.

Cette gazelle n'avait pas froid aux yeux ! Une fessée, rien de moins ! Mais elle avait dut-être troublée plus que de raison se pensa t-il lorsqu'il constata qu'elle n'avait laissé aucuns mots pour la suite. Il ferait à sa sauce et laisserait de quoi rimer ensuite.

Lorsqu'il prit la plume pour écrire de nouveau, son rire s'était transformé en un large sourire plein de malice. Il espérait que la belle effrontée repasserait par ici dans la journée, curieuse elle aussi de savoir...



Citation :
Qu’il est doux de laisser mon imagination,
Vous voir me donner la leçon.
Telle une mère avec son vilain garçon,
Commençant m’assommer de sermons…

Venez donc Belle ingénue,
Me plier sur vos genoux,
Et mettre mes fesses à nues
Pour poser sur moi vos doigts doux…

J’attends avec impatience
Cette trop douce sentence…
Aux Vestales , je serais,
Si vous osez…. Venez…

Bien partit dans sa taquinerie, il ne put s'empêcher de noter ensuite

Citation :
Le trouble vous a fait oublier qu'il fallait laisser de quoi faire rimer au suivant ma toute belle.. Alors voici...

Troublée ( vous fûtes ! ) Rêver ( de moi je ne doute) Baisers ( vous aurez, je vous promet ) Apaisée (vous serez c'est un fait ! ).

Reposant sa plume, il souhaita tout de même que la belle passe avant tout autres.Puis, d'un haussement d'épaules se dit qu'après tout, peu importait....

Il ressortit donc, tout joyeux se disant qu'il n'avait plus qu'à attendre de voir....

Jayzabelle a écrit:
Naturellement qu’elle était curieuse ! Et c’est sans surprendre personne si quiconque, qui aurait épiée, qu’il aurait vu Jayzabelle repasser par infaible quatrain. Elle trouva rapidement ce qu’elle cherchait avec un petit sourire aux lèvres. Apparemment, elle n’était pas la seule curieuse dans le coin.... Il n’avait pu résister à revenir sur les lieux du crime !

Cela dit, la brunette désenchanta rapidement au vu des mots qui affluaient. Comment osait-il encore se moquer de ce qu’elle pensait ?!! Quel homme sans respect ! Il ne prenait les femmes que pour objet de convoitise sans plus. Une fois qu’il avait eu ce qu’il désirait, elle n’en doutait point, il partait butiner une nouvelle fleur exotique ! Elle ne serait pas de celle-là, elle se l’était jurée et allait peut-être même lui offrir une petite leçon....

Cependant, elle était très confuse contre elle-même d’être partie sans remettre des mots comme il se devait. Son trouble qu’il avait engendré n’était pas passé inaperçu à lire les 4 mots qui devait suivre.... Comment allait-elle se sortir de se premier pétrin dans lequel elle s’était fourrée ?


Très cher, votre imagination bien que très fertile
N’est point subtile
Je fus surement, par vos mots, troublée
Mais de là, de vous, rêver ?!!
Vous pouvez sans aucun doute oublier !
Jamais mes lèvres ne seront aimable de vos baisers
Mais soyez sans crainte, sous peu, je serais véritablement apaisée
Lorsque de votre initiative s’en résultera pour ma part, une victoire
Ne soyez sans crainte, je saurais parfaitement la savourer et y pourvoir....


Elle était assez satisfaite. Elle l’avait remit à sa place du moins poliment et allait passer à la phrase deux pour le mettre, l’espérait-elle, à la place qui lui revenait... C’est à dire, deuxième, ne pouvant l’atteindre. Cette fois, elle n’oublia pas les 4 mots pour la personne suivante, pas la même erreur deux fois, avant de quittée d’un pas décidée pour les Vestale.

Chimère, Éphémère, Tromperie, raillerie








Dernière édition par Admin le Lun 19 Mar - 11:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Chaptitre I : Février 1460 - Qu'il l'eut cru !    Chaptitre I : Février 1460 - Qu'il l'eut cru ! EmptyDim 11 Mar - 22:42

Qu'il l'eut crue !!



Castelreng a écrit:
[rp]La journée était plus qu’avancée, le ciel bouché annonçait encore pour cette nuit une belle couche de neige. Un vent froid et piquant n’incitait pas à la promenade et encore moins à faire durant des heures le planton à quelques pas d’une certaine taverne.

Le peu de gens venant et allant se hâtaient à grands pas pour regagner leurs demeures. Gueux et autres mendiants semblaient avoir totalement disparus, sans doute bien rencognés dans quelques abris de fortune. Certains seraient morts de froid au petit matin. Tel était le lot de ces pauvres erres. La ville, par ce temps hivernal, était devenue fantomatique, paraissait comme endormie dans l’attente de jours meilleurs. Pourtant, un homme se trouvait là, épiant le peu de monde qui entrait ou sortait de cette taverne, espérant voir une personne particulière. Une de celle qu’il ne parvenait plus à se sortir de la tête, une qui était, sans le savoir, à le perturber plus qu’il ne fallait. Il ne comprenait pas ce qu’il lui arrivait, cette….. Donzelle était, se pensait-il, à le rendre fou.

L’une des premières choses qu’il l’avait frappé fut sa ressemble avec son premier amour, la mère de ses jumeaux, Kali. Les mêmes yeux sombres, la forme de son visage… seule la couleur de sa chevelure était un ton plus clair. Cette constatation l’avait plus qu’agacé, tout autant que sa douce voix mélodieuse qu’il n’arrivait à oublier. La seconde, fut sa langue acérée quand il se plut à la taquiner. Il savait que trop bien qu’elle ne faisait là que se défendre et trouvait même leurs joutes verbales appétissantes. Sans doute par le fait qu’il ne devait trop s’approcher de cette jeune femme. Le gout de l’interdit met toujours plus de sel dans un délicieux met. Et cette fille était pour lui un met de choix !

Alors qu’il était à taper du pied, se demandant s’il allait devoir finir gelé sur place avant de la voir arriver, il se remémora le moment où il était passé un peu plus tôt dans la bâtisse des quatrains. Les rimes qui avaient été déposées suite aux siennes ne pouvaient que provenir de la main de cette ensorceleuse, et il avait pris grand plaisir à la provoquer une fois de plus, lui laissant entendre qu’il serait à l’attendre. Aujourd’hui tant qu’à faire c’était-il même pensé.
C’est pourquoi il était là, lui, le Ténébreux, à faire le poireau comme un jeune damoiseau à son premier rendez- vous.

Bien sûr, il aurait pu aller à l’intérieur de la taverne qu’il ne quittait pas des yeux. Il aurait pu boire un godet ou plusieurs en patientant de la voir franchir le seuil. Mais cela aurait été trop simple et puis….il y avait toujours le risque qu’elle ne daigne venir ou plus simplement qu’elle n’eut pas vu son message. Le cas était d’ailleurs valable là aussi alors qu’il était à se frigorifier en épiant le peu d’allés et venus. Mais où serait alors le plaisir de la voir entrer et de lui laisser le temps de se demander si elle était venue pour rien ou pas ?

Le fait de se l’imaginer à s’impatienter de sa venue le confortait dans son attente et tant pis s’il se retrouvait demain avec un bon refroidissement. Le jeu en valait la chandelle !
[/rp]


Jayzabelle a écrit:
A peine sortie des quatrains, voilà que la brunette était sur le qui-vive, réfléchissant du mieux possible à faire damner ce diable de Senher Castelreng. Depuis des semaines qu’ils étaient à jouer au chat et à la souris, tout ça pourquoi ? Parce que lui n’avait pas le droit de l’approcher, de seulement la regarder puisque le caractère du Senher était loin d’être des plus louable pour la vassale de la Comtesse. D’ailleurs, c’était même cette dernière qui avait instauré les limites à Castelreng. Et pour la protégée en question, cela lui allait très bien ! Malgré que le Senher de Cordas était des plus séduisant, il n’en restait pas moins, un homme insupportable ! Chaque fois qu’il la voyait, il était toujours à la déshabiller des yeux, à loucher dans son corsage ou sur ses jambes. Et encore, là, il faisait preuve de discrétion parce que sinon, il y allait cruement pour lui faire des avances que chaque jour, elle déclinait non sans un soupire d’exaspération. Elle allait cette fois lui donner une petite leçon....

Elle se lança donc à la chasse.... Oui oui, vous avez bien compris, à la chasse ! Elle était jeune et tout de même assez séduisante pour ce qu’elle avait besoin en se moment. Elle allait mettre à l’essai ses charmes pour se faire reconduire aux Vestales où elle le savait, puisque Castelreng l’avait invité, il l’attendrait. Elle allait faire pousser sa jalousie telle une vigne grimpante pour ensuite la lui faucher durement ! Il le méritait et elle n'allait pas se faire dénier de ce petit plaisir qu'il lui offrait sur un plateau d'argent ! On verrait bien comment ça vivrait tout ça mais elle l'espérait, à son avantage !

Les gens rentraient tranquillement chez eux, donc il ne fut pas si difficile de repérer un homme seul, d’une bonne carrure, le visage serein après une journée de labeur. Grand, brun, plutôt séduisant. Elle n’hésita pas, marchant d’un pas assuré vers lui et à quelques mètres devant lui, elle chuta habillement sur les fesses. Elle grimaça. Pas parce que c’était intentionnel que ça ne faisait pas mal hein. Elle aurait une ecchymose, elle en était persuadée demain. Mais ce petit bleu valait le détour si elle arrivait à rendre ire le Senher.

Mais le premier essai échoua.... L’homme passa à coté d’elle sans lever les yeux de ses propres pieds ! Quel crétin.... Et qu’elle idiote elle faisait, les fesses dans un banc de neige .... Mais ce qui devait arriver, arriva ... Mais d’ailleurs. De l’autre coté de la chaussée, un homme traversait la rue en courant vers elle, s’inquiétant de sa chute.


-Mademoiselle, vous vous êtes fait mal ?

Elle haussa délicatement la tête pour joindre ses grands yeux abîmes dans ceux noisettes de son interlocuteur. Ah il était pas mal non plus celui là... presque du même genre que le précédant, bien que encore plus beau. Finalement, elle avait gagné au change ! Elle lui sourit, et fit un petit mouvement de tête négatif.

Non, j’ai glissé, mais je crois que c’est mon orgueil qui s’en prend un coup plus que mon corps...

Il lui offrit sa main qu’elle prit pour se relever avec son aide. Mais aussitôt qu’elle posa le pied droit sur le sol, elle gémit de fausses douleurs et boita quelques pas.

Oh non....

L’homme aussitôt vient la prendre par la taille afin de l’aider à se supporter. Jayz lui sourit, papillonnant des cils doucement afin de l’hypnotiser et d’avoir ce qu’elle désirait. Soit, se servir un peu de lui bien que pas mesquinement.

- Où allez-vous demoiselle ? Je vais vous reconduire avant de ne rentrer chez moi. Je crois que vous avez une petite foulure et je ne serais un gentilhomme si je ne vous ramenais pas chez vous en un morceau !

L'homme lui sourit, se voulant gentil et aimable. Elle appréciait. Il y avait encore des gentleman dans ce monde, fort heureusement pour elle en ce moment.Cela allait bien lui servir. Elle se sentait un peu mal à l'aise de se servir de ce pauvre homme à des fins ambitieux mais, mise à part un peu de son temps à lui offert, cela ne l'engageait pas beaucoup dans le spectable.

J’allais rejoindre des amis au Vestale, cela ne vous ennuis pas de m’y accompagner ? Je vous offrirais une cervoise avant que vous rentiez dans ce cas.

L’homme rit tout en passant son bras plus fermement autour de sa taille pour la soutenir et ils prirent le chemin de la taverne annoncée.

-Non, cela ne me dérange nullement. C’est une excellente idée, ensuite j’irais rejoindre ma femme, j’aurais fait ma bonne action de la journée. Cela dit, serez-vous apte à regagner votre demeure par la suite demoiselle ?

Jayzabelle remarqua comment il avait placé habillement qu’il était marié. Cela la fit sourire. Elle n’avait aucune véritable intention de le courtiser alors, cela l’arrangeait au contraire, plutôt bien finalement.

Oh si, ne vous en faites pas. Et qui plus est, je ne voudrais pas m’attirer les foudres de votre Dame qui je n’en doute pas, est très charmante. Je préférais découvrir cet aspect d’elle que l’inverse hein...

L’homme rit de nouveau, soulagé tout comme elle qu’il n’y est pas d’ambiguité. Lorsqu’ils arrivèrent tous près de la taverne. Elle se demandait si son plan fonctionnait bien. Est-ce que Castelreng était à l’attendre en dehors ou à l’intérieur de la taverne.Un regard circulaire dans les alentours mais pas de Senher à proximité. Du moins, pas qu'elle ne voyait. Elle ne prit pas de chance, de tout ce que lui disait l’homme, elle lui offrait soit un grand sourire ou un rire enthousiasme. Elle ne feignait pas tant que cela mis à part pour sa cheville faussement mal en point, il était charmant et très gentil cet inconnu. Qui sait, à vouloir faire rager le Senher, elle allait peut-être se faire un nouvel ami en plus ! Finalement, rendre l’utile à l’agréable était encore plus délectable !

Elle pénétra dans la taverne avec son sauveur qui lui ouvrit la porte. Elle déposa un petit baiser chaste de remerciements sur sa joue, un grand sourire aux lèvres demeurant. L’homme rougit tout en souriant à son tour, refermant la porte derrière eux. Il l’aida à venir trouver place dans l’endroit, pour le moment désertique. Elle soupira doucement, le Senher n’avait même pas eu l’audace de respecter son invitation. Il avait pris peur finalement, couard ! Mais comme elle, elle était de parole, elle offrit un verre à son accompagnateur qui ne resta pas plus qu'il ne le devrait, s’excusant ensuite qu’il devait rentrer.

-J’ai été ravi de cette rencontre gente demoiselle, j’espère que nous aurons le plaisir de nous recroiser.

Moi de même Messire, je vous remercie encore de l’aide que vous m’avez apporté. Soyez prudent sur le retour, je crois qu’une petite couche de neige va tomber et cela ne rendra que les chaussées plus glissantes encore ! A très bientôt !

Elle le regarda, quitter, avant de rager intérieurement d’avoir agit ainsi et que cela ne portait pas fruits puisque Castelreng n’était pas dans les parages... Du moins, pour le moment. Et là, elle aurait l’air d’une sotte à l’y attendre.... Pff.. Comment allait-elle se sortir de là cette fois ?


Castelreng a écrit:
Il ne sentait plus ses orteils, sans doute ceux-ci étaient-ils morts de froid ! Il avait beau taper du pied, rien n'y faisait, ses extrémités restaient engourdies. Ajouté à cela, il avait les oreilles gelées, la piquette aux doigts et commençait à claquer des dents, ce qui n’était pas bon signe.

Pourtant, rien ne l’aurait fait bouger de son poste d’observation. Il était bien décidé à rester là jusqu’à ce que l’heure soit devenue trop tardive pour espérer l’apparition de la donzelle. Il avait relevé le col de sa cape pour se protéger un peu plus de ce froid mordant, allant même jusqu’à se demander ce qu’il pouvait bien lui prendre à agir de la sorte. Ce qui n’était pas dans ses habitudes - enfin le pensait-il – puis, revit le visage obstiné de la damoiselle et fut plus ancré encore dans sa détermination. Puisque cette belle l’avait comme ensorcelé, il allait tout faire pour qu’elle se trouve dans le même état que lui. Après tout ce n’était là que justice non ? !! Et ensuite….. et bien ensuite…. Dieu seul savait ce qu’il adviendrait de tout ça !

Il ne savait depuis combien de temps il était là à attendre, suffisamment en tout cas pour être en grande partie congelé, mais toujours est–il que ce qu’il attendait fini par montrer le bout de son nez. Sur le coup, Il fut content de la voir enfin et en fut comme qui dirait ; réchauffé ! Mais il fut vite refroidi lorsqu’il constata qu’elle n’était pas seule.

Il fulminait, ne pensait plus au froid et autre inconvénient que lui avait fait endurer cette attente. Il rageait. La garce riait à gorge déployée et se laissait enlacée par un…un jeune crétin qui lui souriait à tout va.

La jalousie pointait ?

Crénom d’un chien ! Certainement pas !! Qu’avait-il à faire de cette donzelle à la langue trop pendue, aux yeux envoutants et à la voix enchanteresse ? Rien ! Rien de rien ! Si ce n’est de la glisser dans son lit le temps d’une nuit….ou deux… ou plus… voir quelques mois… Et ensuite ! Basta ! Foi de Castelreng !! Rien que le temps de gouter à cette trop belle fille qui plus est lui était interdite.

Et voilà ! Elle était entrée dans la taverne où il lui avait donné rendez-vous ! LUI ! Pas ce bellâtre sortit d’on ne sait où ! Elle s’était joué de lui la rouée !! Elle ne perdait rien pour attendre !!


Il était là, à faire les cent pas, caché derrière une haie pourtant bien maigre à cette époque de l’année, ne sentait plus le froid qui l’avait pourtant tenaillé, bouillonnant de rage de s’être fait avoir comme un débutant, fulminant d’autant plus qu’il savait la taverne vide avant l’arrivée de ce couple qu’il était à maudire.

Pourquoi ne ressortait-il pas ce corniaud ? Qu’étaient-ils à faire bien au chaud ? Sans doute était-il à lui conter fleurette et elle à rougir de plaisir sous ses compliments ! Et lui, lui, il était là à faire les cents pas dans ce froid mordant !! Pas question !!

Retenant une longue série de jurons, il tourna le dos à la taverne et partit à grands pas….



Castelreng a écrit:
Sans l’avoir pourtant cherché, il se retrouva devant la porte de la bâtisse aux quatrains, la colère ou plutôt sa déception face à ce qu’il avait vu en espionnant l’entrée de la taverne, s’était quelque peu refoulée par la marche qui l’avait, il faut bien l’avoué, réchauffé. Il en franchit donc le seuil et se dirigea sans réfléchir vers le gros livre toujours ouvert. Ses yeux se portèrent automatiquement sous ses derniers écrits et c’est sans mal qu’il reconnu l’écriture. Elle avait donc laissé sa curiosité la mener là de nouveau et avait répondu à son invitation…

Plus de doute possible pour ce qu’il avait vu quelques minutes plus tôt. La belle ingénue avait bel et bien voulu lui donner la leçon en s’affichant de la sorte avec cet homme. Laissant sortir un des jurons qu’il avait jusque là retenu, force lui était de constater qu’elle s’était bien joué de lui là et que le pire de tout, c’est qu’il avait marché droit dans ce piège trop facilement tendu. Marché ? Non il avait couru oui !!

Ronchonnant dans ses dents des propos aux sujets des femmes, de leurs esprits tordus, de leurs charmes trop tentants et tant d’autre chose encore, il prit la plume et griffonna :


Citation :
Cessez donc de croire aux chimères
Car votre résistance est éphémère,
Même s’il me faut supporter vos tromperies
Et écouter vos railleries

Belle, que vous soyez mégère,
Ou simplement sorcière,
Vous me trouvez envouté,
La seule guérison reste…. Un baiser !

Laissa ensuite les 4 mots requis :
Citation :
débuter, jeu, gagner, feu.

Il reposa la plume et sortit à grand pas.

Il n’allait pas se laisser mener par cette effrontée ! oh que non ! Il reprit donc le chemin qui l’avait mené là.


Trois bons quarts d’heure s’était écoulé entre le moment où il avait vu entrer la brunette et son inconnu et le moment il revint de la bâtisse aux quatrains. Cette fois il ne s’arrêta pas derrière la haie mais avança droit vers la taverne où il ouvrit en grand la porte dans l’espoir - ou désespoir – de surprendre ce maudit couple.

La porte claqua derrière lui alors qu’il faisait un tour rapide de la salle du regard. Elle était seule… le bellâtre ne s’était donc pas trop attardé… mais suffisamment peut-être pour… Ne pas penser à cela ! Surtout pas ! Cette fille ne lui appartenait pas ! Il voulait juste gouter ses lèvres et…….. Chuuut……… suffit !!

Faisant mine de ne pas l’avoir vu, alors qu’elle était installée à une table, il ne put retenir son sourire de satisfaction de la savoir encore là, à l’attendre qui sait ? De la trouver encore plus jolie que la veille et de pouvoir une fois de plus faire briller ses yeux de colère.

Il alla s’assoir près de l’âtre - pour finir de se réchauffer – tendit les mains vers les flammes, et la regarda franchement, un sourire au coin des lèvres.


Je vois que vous êtes à m’attendre Damoiselle…. Je ne pensais vous voir pour tout dire…. D’où mon retard…. Pardonnez-moi… pensez bien que si j’avais été certain que vous ayez lu mon message… je me serais empressé d’arriver avant vous…


Faire comme si il ne l’avait pas vu. C’était quand même le mieux à faire non ? Et le but de cette trop longue attente…. Dans ce froid… qui lui provoquait à présent de longs frissons…
Il n’allait quand même pas être malade ? !!! Non ! Ne pas pensez à ça….. Pas le moment là…

Les yeux quelque peu pétillants – de fièvre ou d’autre chose ? Allez savoir … - Il sourit alors avec un air malicieux non dissimulé, et ajouta, comme pour enfoncer un peu plus le clou devant cette Belle qui, lui semblait-il, commençait à rosir. Tableau charmant au demeurant !


Alors dites moi Damoiselle….Cette fessé promise….comment comptez vous vous y prendre ?
Si je peux vous…. Faciliter la chose…. N’hésitez pas…
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MessageSujet: Re: Chaptitre I : Février 1460 - Qu'il l'eut cru !    Chaptitre I : Février 1460 - Qu'il l'eut cru ! EmptyDim 11 Mar - 22:44

Jayzabelle a écrit:
Le cerveau bouillonnant de possibilités, Jayzabelle était attablée dans cette taverne vide, une chopine à moitié vide entre ses doigts longs et fins. Comment faire ? Elle restait là, elle passerait pour la demoiselle en manque de lui, à l’attendre sagement comme une idiote. Si elle partait, elle n’aurait pas la chance de le voir. Elle en avait envie, malgré que leur rencontre tournait toujours au vinaigre. C’était toujours à voir qui marquerait le plus de point, à être celui qui sortirait victorieux de cette bataille espérant être avantagé lorsque la guerre éclaterait. Combien de temps était-elle à cogiter ainsi ? Elle ne le sut pas lorsque la porte s’ouvrir et se ferma dans un grand fracas pour la faire sursauter...

Le regard de charbon de la demoiselle se leva pour lorgner l’homme qui entrait. Pas besoin de beaucoup plus d’intensité. Au seul prémice de ses cheveux, elle savait que c’était lui. Cette couleur brune parsemé de filon d’argent la faisait sourire lorsqu’elle y pensait et que naturellement, il n’était pas dans les environs ! Elle l’observa, l’ignorer exprès.... C’était plutôt flagrant tout de même. Elle esquissa un petit sourire en point, le laissant placer ses pions sur l’échiquier et bien que mal à l’aise d’avoir été là la première, elle allait voir comment elle se sortirait de son pétrin ensuite. Étudier l’adversaire, elle savait fort bien le faire et il était assez plaisir avec Castelreng.

Ses cheveux semblait recouvert d’un petit givre, ses lèvres bleutées quelques peu, ses mains tremblant devant le foyer qui rougeoyait. Il semblait frigorifié. Avait-il attendu tout ce temps devant la taverne pour être certain qu’elle serait la première à arriver ?!! C’était tout à fait son genre, cela lui donnerait l’avantage... Il était loin d’être stupide et ça, y’avait un moment qu’elle s’en était rendu compte. Mais une chose que semblait oublier le charmant Senher... Elle était parfois sotte... Mais pas totalement idiote non plus !

Un sourire se dessina sur les lèvres de son ennemi verbale. Elle haussa un sourcil, attendant ses paroles dont elle savait, n’avait pas tarder. C’est qu’il était tellement prévisible, cela en était presque lassant parfois.


Citation :
Je vois que vous êtes à m’attendre Damoiselle…. Je ne pensais vous voir pour tout dire…. D’où mon retard…. Pardonnez-moi… pensez bien que si j’avais été certain que vous ayez lu mon message… je me serais empressé d’arriver avant vous…

Elle fait une mine déconcertée aussitôt, feignant l’incompréhension. C’était tout à fait plausible... Personne ne l’avait vu entrer et sortir du quatrain, personne de Narbonne mis à part la Comtesse ne savait à quoi pouvait ressembler sa caligraphie. Et comme le Senher de Cordas passait son temps à séduire tout ce qui portait une jupe dans tout le Royaume, ses propos auraient pu appartenir à n’importe qui.

Pardon ? Vous attendre ? Encore une fois Senher, comme toujours, vous prenez vraiment vos désirs pour des réalités.

Elle soupira avant d’ajouter, la moue quelque peu faussement dégoutée.

Cela devient lassant de vous redire toujours la même chose. Mais comme un petit enfant, j’espère qu’un jour vous apprendrais la leçon. Ou ne serait-ce que comme un ainé, vous commenciez à être dur un peu de la feuille ? Et je ne vois pas du tout de quel message vous voulez parler. A mon avis, trop de conquête en même temps mon cher, cela vous fait perdre la tête....

Le sourire qu’elle avait depuis dissimulé à tout regard se logea tranquillement sur ses lèvres charnues. Sourire de satisfaction ou de respect face à une personne d’un certain âge ?! Dur à dire tant que personne n’observait cette lueur de malice qui avait glissé dans ses pupilles amusées.


Un long frisson venait de gagner son interlocuteur qui fallait être honnête, semblait mal en point. Qu’est-ce qui lui avait pris de risquer sa santé pour seulement gagner des points ? Bon, elle aurait fait sûrement pareille, elle ne pouvait pas le traiter de complètement stupide sans le faire pour elle. Mais elle n’avait pas son âge tout de même, c’était risqué. Il allait être malade c’était certain. Juste à le voir trembloter comme s’il était tombé dans une marre. Pfff...

Vous avez froid Senher... Il ne fallait pas rester dehors et entrer mon cher. Je crois que je vais devoir faire appeler votre majordome pour se charger de vous. Il fera sûrement quémander votre soubrette personnelle pour vous remettre sur pied très... Très rapidement...

Le sous-entendu était là, elle savait qu’il avait compris. Elle avait entendu tellement de rumeur à son sujet, tellement de gens l’avait mise en garde à propos du tombeur. Il devait certainement, depuis le temps qu’il était veuf, profité des avantages que sa Seigneurie lui offrait !

Citation :
Alors dites moi Damoiselle….Cette fessé promise….comment comptez vous vous y prendre ?
Si je peux vous…. Faciliter la chose…. N’hésitez pas…

Ah, elle ne s'y était pas attendu à celle là, du moins, pas aussi crûement. Malgré tout ce qu'elle lui envoyait, il ne voulait pas capituler ni perdre pied..Elle le regarda outrée lorsqu’il parla de cette fessée dont elle avait fait mention dans ses rimes. Elle aurait eu envie de sourire mais si elle voulait toujours maintenir que ce n’était pas elle, il fallait la jouer finement.

Vous semblez être en plein délire mon pauvre, je le crains. Une fessée ?!! Quelle drôle d’idée voyons. Aucune femme d’une bonne éducation ne dirait pareille chose .... Je suis outrée de vos propos... Et si seulement vous pensez que j’oserais posée ma main contre vos... Fesses.... Pff.. Jamais ! Plutôt mourir !

Elle releva fièrement son petit droit en l’air, hautaine. Bon oui, d’accord, elle jouait la comédie quelque peu mais aussi bien tout rejeter sur sa faute, cela passerait sans doute mieux. Autant la curiosité et le désir le poussait vers lui, autant la haine qu’elle éprouvait pour lui la révulsait. Elle ne serait pas une conquête parmi tant d’autre de toute manière, prête à remonter ses jupes seulement parce qu’il l’avait exigé ! Jamais !!! Elle allait le faire damné pour toute seule qui n’en avait pas eu la force et c’était plutôt bien commencé...

Castelreng a écrit:
Il était content. Oui ! Très content de l’avoir prise au piège de cette façon, en ne lui cachant pas qu’il l’avait reconnu par les répliques faites dans la bâtisse aux quatrains. Il était certain, en aurait mis sa main à couper que c’était elle l’auteur de ces rimes qu’il avait trouvé exquises car piquantes. Elle était la seule qu’il asticotait de la sorte et l’unique à ne pas apprécier ses taquineries. Par conséquent….

Il ne la quittait pas des yeux, cherchant à voir le moment où elle défaillerait, perdrait contenance ou se mettrait à bafouiller pour finir par avouer qu’il avait vu juste. Pourtant, il n’en fut rien ! La petite rouée, aussi jolie qu’une nuit étoilée était bel et bien en train de le prendre pour une buse !
Et elle n’y allait pas de mains mortes !!

Il mit sa main devant sa bouche, toussant pour étouffer le fou rire qu’il sentait monter alors qu’elle était à prétendre qu’il était sourd comme un pot dut à son âge avancé. Il la trouva encore plus adorable en constatant que cette donzelle ne manquait vraiment pas de courage et de sang froid. Mais se garda bien de le lui dire ou de lui montrer tout simplement.

Son fou rire qu’il étouffait se transforma vite en un départ de quinte de toux et il maudit intérieurement le temps et ses trop basses températures, le vent mordant qui l’avait presque congelé et Elle bien entendu. Voilà ce qu’il était certain d’emporter là ! Une bonne fluxion de poitrine ! Il fallait bien l’admettre, il ne parvenait pas à se réchauffer, frissonnait de plus en plus et voyait bien que ses mains, toujours tendues vers le feu, ne se réchauffaient pas.

Maudite Jayzabelle ! Que ne lui faisait-elle pas faire ! Un jeune puceau n’aurait pas fait pire, il s’en rendait compte à présent ! Quelle bêtise de l’avoir attendu si longtemps en plein froid ! Et comble du comble, la démone se faisait un plaisir d’ironiser à ce propos ! Il n’allait quand même pas la laisser dire ce qui était tout de même !

Posant les coudes sur ses genoux, il se pencha vers elle et rétorqua d’un ton ironique.


Sachez ma toute belle que je n’étais certainement pas dehors pour vous attendre. Vous êtes certes adorable… et je ne vous cacherais pas que je gouterais bien vos lèvres, mais de là à vous attendre par le froid qu’il fait, faut pas rêver quand même mon cœur !

Il lui décocha un sourire enjôleur et reprit sur le même ton

J’ai très certainement pris froid, c’est un fait et je devais m’y attendre qui plus est…. Rester trop longtemps dans une forge et sortir aussitôt par ce froid… ce n’est vraiment pas ce qu’on fait de mieux… quand à faire quérir mon majordome, je vous remercie mais ça ira, mon Capitaine n’est jamais bien loin et il fera l’affaire si je viens à m'effondrer… Chose, je vous rassure, qui n’arrivera pas. Quand aux soubrettes…Renseignez vous plus avant… je n’en ai point !

A menteuse, menteur et demi se pensait-il là, très satisfait de ses dires. Lentement il se ré-adossa à son siège et tendit les jambes vers les flammes. La douce chaleur du feu commençait à l’envahir et il savoura cet instant, maintenant un moment de silence. Il avait de plus en plus chaud mais s’en trouvait mal alaise – la fièvre sans doute – Il se racla la gorge pour se donner constance et reporta son attention sur la brunette.

Pourquoi était-elle si belle ? !! Pourquoi ne pouvait-il se l’ôter de la tête et aller conter fleurette à une belette qui serait plus simple à lever ? Il était bien incapable de le comprendre ! Il était ensorcelé par cette trop belle sorcière et ne savait qu’une chose : il la lui fallait ! Une nuit au moins ! Un peu plus … au mieux… Dieu qu’il y prendrait plaisir !

Alors qu’il était à l’imaginer dans des scènes pour le moins lascives, elle était à lui parler de la fessée…. La fessée…. Etait-elle inconsciente pour remettre ça sur le tapis ? Et faire mine innocente qui plus est ! Il secoua la tête, comme voulant s’ôter ces trop chaudes images de l'esprit pour écouter avec plus d’attention ce qu’elle était à dire.

Bon sang ! Elle n’avait pas tout à fait tord là ! Et il se mit à douter un peu quand à sa culpabilité sur l’écriture de ces rimes. Il la regarda alors avec encore plus d’attention, comme cherchant à lire au plus profond d’elle, trouvé la faille qui faisait d’elle l’auteur de cet écrit.
Rien ! Rien ne montrait qu’elle était fautive mais le doute en lui continuait à s’insinuer. Cependant son air outré le déstabilisait. Après tout il pouvait se tromper ? ! Hummmm……. Pas sûr ….

Bon joueur cependant, il lui accorda ce point et afficha une mine contrite en lui disant d’un air des plus sincères.


Damoiselle… Veuillez pardonner mes paroles… je ne voulais en rien vous blesser… j’avoue y être aller un peu… fort… mille pardons une fois de plus…

Il n’en pensait pas un mot mais était certain qu’elle mordrait à l’hameçon. Son coup de froid finalement jouait en sa faveur car il était certain d’avoir une tête épouvantable donc d’afficher là la sincérité ….

Jayzabelle a écrit:
La brunette Alverny gardait son calme malgré les ronchonnements étouffés dans une quinte de toux. Elle poussait le bouchon espérant que les bulles de champagnes n’allait pas bouillonné et la trahir en ‘’pop pa ’’ avant son temps ! Elle gardait son calme, difficilement. Mentir n’était pas une de ses qualités et si le Senher Castelreng l’avait mieux connus, il aurait eu tôt fait de s’en apercevoir... Ses mains jointes étaient moites, le pouce de sa main droite caressait le dessus de sa main nerveusement. Elle se mordillait l’intérieur de la joue avant chaque réponse. Mais dans ses yeux, son innocente était transparente. Et heureusement pour Jayzabelle, Castelreng ne faisait que fixés ses grands abîmes en s’y perdant !

Elle avait joué et elle récoltait sa mise cette fois. Il lui renvoyait qu’il ne l’avait pas attendu ! Le contraire lui aurait beaucoup étonnée de toute manière. Pourquoi un homme de ce rang, de cette trempe s’intéressait-il aussi intensément à elle d’ailleurs ?!! Une douce nuit à se faire réchauffer par l’attrait de l’interdit, rien de plus. Elle le savait très bien. Et voilà que d’un sourire enjôleur il poursuivait, elle masquant le plus possible son indignation au simple fait qu’il ait envie de ses lèvres. Elle en avait drôlement envie elle-aussi. Fallait bien l’admettre, il ne la laissait pas indifférente. Lentement ses yeux vaquèrent des orbites du Senher pour oeuvrer dans une douce caresse vers ses lèvres qui articulaient des mots sourds à son oreille, hypnotisée.

Elle se sortie rapidement de ses rêveries voyant que ce dernier avait laissé le silence s’installé. Elle n’avait rien compris de ses explications quand au froid mais omit volontairement de redemander à ce qu’il s’explique. Ce n’était pas très important et elle était déjà bien assez troublée ainsi ! Une vague rougeur vient hanté ses joues mais par la gêne d’être prise en flagrant délit de désir ou simplement cette chaleur qui tout à coup régnait dans la taverne ? Les deux bien entendu ! Elle releva de nouveau son petit nez de façon très hautain pour lui expliquer qu’elle n’était pas l’auteur de ses verbes dans le quatrain et le laissa répondre, un sourire satisfait se nichant sur ses lèvres.


Ah vous voilà plus raisonnable Senher, je crois que vous voyez le bon jugement dans mes propos. Mais cela dit, je suis très heureuse pour vous que vous ayez une fervente admiratrice prête à exaucer tous vos... Hum... Comment dirais-je... Fantasmes. Oui voilà, ainsi je ne ferais pas dans la vulgarité.

Elle lui accorda un nouveau regard. Il avait l’air sincère. Elle s’en était bien sortie. Elle soupira intérieurement très satisfaite et fière d’elle-même. Elle avait eu chaud mine de rien. Elle se détendit doucement, relaxant ses mains qui s’étaient retrouvées beaucoup trop crispées.

Cela dit, je crois que vous devriez, du moins pour ce soir, être plus sage et pensez à regagner votre logis avant de faire une crise ici lieu. Vous n’avez vraiment pas bonne mine vous savez....

Elle s’inquiétait de son état, et pour la première fois depuis son arrivée en cette soirée, elle était tout à fait sincère. Ses yeux étaient ternes et triste en l’examinant.

Castelreng a écrit:
Sur ses traits, rien ne paraissait. Si ce n’est la mine faussement contrite d’avoir soit disant cru qu’elle était l’auteur de ces fameuses rimes répondant aux siennes. Déçu, il l’était fortement, commençant à croire qu’il s’était sans doute trompé. Hors il ne voulait pas que ce soit ! Il voulait que ce soit elle et nulle autre ! Et puis, il avait beau se retourner la cervelle, il ne voyait vraiment personne dans ses connaissances qui aurait put lui donner la réplique de cette manière. Plus il se triturait l’esprit, plus son instinct lui disait qu’il visait juste. L’envie de répliquer à cette allusion concernant une fervente admiratrice prête à assouvir ses fantasmes faillit être plus forte que celle de lui concéder cette éphémère victoire. Il se mordit la langue pour retenir la réplique qui ne demandait qu’à sortir de sa bouche. Et, pour être certain de ne rien dire, il héla une fille de salle pour qu’elle leur porte deux vins chauds. Le ton qu’il avait employé avait été un peu rude, comme voulant décharger sur cette pauvre fille, la rage qu’il avait à n’en dire plus à la belle lui faisant face. Il n’avait pas même lever les yeux sur cette soubrette, chose qui ne lui était plus habituel pourtant. D’ordinaire, il ne se serait pas gêné pour la détailler quelque peu tout en affichant un certain sourire aux coins des lèvres. Là, l’employée était devenue transparente. Peut-être pouvons-nous mettre ça sur le fait de son refroidissement ? Ou plus encore sur cette belle ingénue avec qui il était à converser ? Sans doute un peu des deux, même si une grande part venait en effet de cette beauté capricieuse !

Le sourire satisfait qu’elle affichait, aurait pu damner plus d’un saint et il serra la mâchoire, mourant d’envie de prendre ses lèvres, là, maintenant, faisant fi de toute convenance, se moquant bien de qui pourrait entrer et qui pourrait les surprendre, des ragots et de la colère de la comtesse de Minerve. Un instant, un seul pour gouter au miel de ses lèvres, à leurs pulpes sans nul doute d’une douceur enivrante. Ame damnée que soit la sienne pour avoir une telle envie de cette jeune vierge au caractère trop bien trempé !! Pourquoi ne le laissait-elle pas lui voler un baiser ? ! Il en serait guéri d’elle en suite, il en était certain !

Certain…

Alors que ses yeux ne quittaient pas ce beau minois, qu’ils ne cessaient de tomber sur cette bouche des plus tentantes, il voulait se persuader qu’un seul baiser suffirait à apaiser le feu qu’elle avait allumé en lui. Il détourna le regard, comme voulant la chasser à jamais de son esprit qu’elle était à hanter depuis trop de jours, reportant son attention sur le godet de vin chaud qu’on venait tout juste de leur porter. Il le prit en main, le faisant tourner lentement, semblant pour qui entrerait, en pleine réflexion.

Un seul baiser pour s’apaiser…. Certain de ça ?

Le temps de relever les yeux sur cette ensorcelante et il n’était plus certain de rien. Elle était trop adorable quand elle relevait le nez, affichant cet air très sur, et la compassion qu’il lut dans son regard quand elle lui conseilla de ne pas trop s’attarder, de rentrer se mettre au chaud, au lit, très certainement, eut pour effet de le déstabiliser totalement. Lui faisant que trop réaliser que ses lèvres ne lui suffiraient pas qu’il lui fallait plus… beaucoup plus… Tout … Il voulait tout d’elle.

Il se força à ne pas y penser, à se chasser de l’esprit sa peau douce, sa longue chevelure ensorcelante, son corps de nymphe et les soupirs qu’elle pousserait quand elle serait dans ses bras. Le désir qu’il avait d’elle en devenait douloureux, il ne voyait d’autre choix qu’en effet partir. S’éloigner d’elle pour parvenir à s’apaiser. Il n’aurait fait si froid qu’il serait allé se plonger dans la rivière pour faire cesser au plus vite ses ardeurs montantes.

De peu de gorgées, il vida son godet, se brûlant le gosier légèrement. Le chaud liquide se répandant doucement en son intérieur, s’il ne parvint en rien à le calmer, lui fit cependant un bien fou en réchauffant quelque peu son corps resté trop longtemps dans le froid. De cet état de fait, il ne se rendit compte, trop accaparé par d’autres priorités.

Il n’avait pas très bonne mine concluait-elle là. Il ne pouvait nier son refroidissement mais si elle avait pu, ne serait-ce qu’un instant, imaginer l’état dans lequel elle le mettait, aurait-elle eut la même pitié et sincérité qu’il était à lire dans ses yeux ? Cette pensée le fit sourire et il se leva, se préparant une fois de plus à la laisser derrière lui avec cette envie de plus en plus forte qu’elle daigne le suivre… là où il souhaitait la mener. Tel le félin s’approchant de sa proie, il fut près d’elle et sans attendre lui prit la main et la porta à ses lèvres. Il se pencha ensuite vers elle pour la lui rendre, se retrouvant fort proche de son oreille, il lui susurra, alors qu’il avait encore en tête son « vous n’avez vraiment pas bonne mine » et qu’il pensait à tout autre chose que la fièvre qu’il devait avoir attrapé par ce froid :


Ce n’est rien de le dire….. Je crois….


Comprendrait ce qu’elle voudrait, lui ne voyait que par là, la maladie qu’elle était à lui infliger.
Il se redressa aussitôt, recula d’un pas et la salua courtoisement.


Belle damoiselle, je vais donc me retirer…. Pour l’instant… mais ne doutez pas que nous nous reverrons vite…

Un sourire enjôleur sur les lèvres, les yeux brûlant de deux fièvres, il gagna la porte et, sans se retourner, la franchit pour se retrouver de nouveau dans le froid. Un instant il resta devant l’huis clos respirant profondément comme si jusque là il avait manqué d’air, expirant très lentement pour chasser le désir fou qu’elle avait fait naitre. Un pas, puis un autre, il s’éloigna cherchant déjà comment il parviendrait à la mener là où il le désirait tant. Les taquineries et les sourires ne semblaient être les meilleures armes pour percer cette forte citadelle. Les rimes provocantes n’avaient fait que la faire monter aux créneaux. La belle guerrière était trop bien partie pour supporter trop longtemps le siège qu’il lui imposait. Il voulait au plus vite la voir rendre les armes, baisser sa garde, fêler petit à petit les remparts hauts qu’elle avait montés pour se protéger. Puisque cette façon d’assaillir ne semblait pas la bonne, la tactique serait donc changé et il ne serait pas dit que lui, Castelreng, perdrait cette bataille !

Jayzabelle a écrit:

Soulagée qu’elle avait été lorsque Castelreng avait décidé de prendre congé. Autant pour sa sécurité à lui, il n’avait vraiment pas l’air bien, autant pour sa sécurité propre à elle également. Au contact de cet homme, elle se rendait bien compte qu’elle n’était plus cette charmante damoiselle, gentille, gracieuse et bien élevée. Elle devenait avide de sensations, du savoir de l’amour. Et tout cela naturellement contrastait avec cet homme. C’était interdit de le fréquenter... Un point c’est tout ! Mais... Mais...

Mais parfois la raison ne guide pas les actes. Le Senher était beau, fort et tellement sur de lui. Jayzabelle n’était elle qu’une pauvre gamine, sans expérience et tentant de se faire une place louable dans la société. Des contraires, voilà ce qu’ils étaient tous les deux. Il était son ion et voilà que telle un aimant, elle était terriblement attirer vers lui sans pourtant le désirer. Mais enfin, il avait regagné son lit pour se soigner. Elle pouvait de nouveau se détendre et se calmer. Il était partie, la porte s’était refermé.... Celle de la taverne certes, mais, nullement celle qu’il défonçait à coup de pied dans son coeur qui elle, lentement flanc hissait un peu plus à chaque jour....

Elle resta en taverne comme une automate, pensive. Certaines personnes défilèrent mais elle ne les vit même pas, tellement ancré dans ses pensées que rien autour n’importait. Tout se chamboulait dans sa petite caboche et elle perdait pieds....


Plusieurs jours plus tard, après la Saint-Valentin


Les froids de l’hiver commençaient à s’estomper. Elle ne savait pas si c’était à se fait, ou à celui de l’insistance du Senher de Castelreng, mais depuis plusieurs jours, son visage avait égnimatiquement, le même sourire de placarder. Elle avait reçu il y a quelques jours une splendide rose de son admirateur. Tout jouvencelle ne pouvait que s’en trouver enthousiasme. Et la brunette ne faisait pas exception à cette règle. Bien entendu, la fleur était accompagné de petits mots.... Parfois doux... Parfois cru de son auteur. Elle avait donc sourit, s’était senti outrée parfois par ses propos mais ce qui l’avait réellement ravie, c’est que l’homme que tous appelait le coureur de ses Dames semblait plus que déterminé lorsqu’il s’agissait d’elle. Se pouvait-il qu’il soit réellement épris d’elle ou jouait-il avec elle également ? Elle n’aurait su dire à ce moment là et celui lui importait peu, seule cette offrande à la fête de l’amour existait et l’animait.

C’est dans cet état euphorique qu’elle s’était rendue en taverne, espérant y retrouver Castelreng qui apparemment se portait beaucoup mieux depuis leur dernière rencontre. Peut-être aurait-elle cette chance. Elle ne dût pas attendre longtemps pour voir le bel apollon faire son entré. Jayz se garda bien de prendre ce même sourire qui avait hanté ses lèvres depuis plusieurs jours mais dans son âme, il était encore plus brillant !

Ils firent quelques peu la conversation, elle joua naturellement les farouches et non intéressé jusqu’à ce qu’il vienne la piquer avec cette fleur dont elle ne l’avait nullement remercier en rajoutant le doux diminutif ‘’ mon coeur ‘’.

Elle n’apprécia pas du tout. Elle ne lui appartenait pas. Oui, elle n’était pas insensible à son charme mais loin de lui appartenir tout de même. Lui avait-il offert cette fleur en guise de paiement pour avoir tout autre chose ? Était-elle à se point sotte en train de se faire berner par les belles paroles de cet adonis ? Jamais !

Outrée, elle lui avait dit sa façon de penser lorsqu’il en avait rajouté tout en l’appellant ‘’ Jayzy ‘’ cette fois. C’en était trop.... Elle venait de lui dire... N’écoutait-il pas ce qu’elle racontait ? Cela semblait lui être totalement indifférent. S’était-elle à se point trompée sur cette personne ? Elle l’avait peut-être mal jugé finalement....

Elle lui renvoya les même propos, comme quoi, elle ne lui autorisait aucunement à ce qu’il l’appelle autrement que Jayzabelle, son prénom, qu’entre eux, aucune intimité ne s’était glissée et qu’il se faisait des illusions. Furieuse, pour ne pas dire hors d’elle, elle l’avait planté là et claquer la porte au demeurant en sortant. Elle lâcha à peine le chêne retournant dans ses pentures un énorme cri de rage dans la nuit tombante.. Comment pouvait-il être si charmant et à la seconde ensuite, être si désagréable. Elle perdait son temps avec lui, elle s’en rendait bien compte mais.... N’était-il pas déjà trop tard ?!
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MessageSujet: Re: Chaptitre I : Février 1460 - Qu'il l'eut cru !    Chaptitre I : Février 1460 - Qu'il l'eut cru ! EmptyDim 11 Mar - 22:45

Castelreng a écrit:
    Saint Valentin quand tu nous tiens !!!


Partout en ville en ce jour de la Saint Valentin, on pouvait voir les marchandes de fleurs afficher leurs plus beaux sourires et bien entendu leurs plus beaux bouquets. Nombreux étaient les hommes à se presser devant ces dames, non pas pour courtiser mais bel et bien pour y acheter la plus belle fleur pour la dame de leur pensée. Le Ténébreux qui ce jour là se trouvait à arpenter les rues, ne pouvait que constater et se poser La question. Oserait-il ?

Il osa ! Effectivement ! Mais qui en aurait douté ? Comme beaucoup donc, il approcha les jeunes marchandes de fleurs, regardant avec attention le choix offert, voulant trouver la plus parfaite des fleurs. On se doute bien qu’il finit par dénicher se qu’il pensait être la plus belle et repartit donc en ayant donné à la jeune fleuriste ses instructions, qui étaient : « Portez cette rose rouge à damoiselle Jayzabelle avec ce pli » Et s’en était retourné d’un pas léger, s’imaginant la belle s’attendrir devant cette fleur, froncer les sourcils en lisant le mot joint mais prenant le temps d’humer le doux parfum du présent un sourire rêveur sur les lèvres. Cette pensée eut le don de le mettre de fort bonne humeur pour le reste de la journée…



    Près d’une semaine plus tard…



Bonne le 14, les jours passant, son humeur n’était plus ce qu’elle avait été. En effet, il n’avait de nouvelle de la Belle, c’était à croire qu’elle avait trouvé la façon de faire pour l’éviter. Il avait eu bel d’aller en taverne, il ne l’avait croisé. Bien entendu il ne pouvait demander à qui que ce soit ce que faisait cette jeune femme. Pour sûr que cette question serait revenue en flèche aux oreilles de la Comtesse de Minerve et qu’elle n’aurait pas aimé du tout. Aussi avait-il du se mordre la langue et garder son questionnement. Il en venait donc à croire que la jolie rose rouge ne lui avait pas plu et que ces vers lui avaient fait horreur.

Ses pas le poussant vers les Vestales, il en était à se reprocher d’y avoir été un peu fort là encore en laissant entendre sur son mot qu’il ne rêvait que de comparer la douceur de sa peau à celle des pétales de la rose. Mais bon sang ! C’était pourtant bien ce à quoi il aspirait ! La franchise ne le menait finalement à rien si ce n’était que de voir la belle s’éloigner encore plus, chose qu’il ne voulait certes pas. Poussant la porte de la taverne, il en était encore à se demander comment l’aborder pour qu’enfin elle se laisse embrasser.

Et….

Elle était là. Encore plus belle que dans son souvenir, une certaine rose rouge dans les cheveux. Le vif de la fleur allant parfaitement avec le ton de sa chevelure rendant de ce fait la jeune femme encore plus désirable. Il en éprouva une telle bouffée de désir qu’il dut s’assoir afin de masquer au plus vite l’état dans lequel elle le mettait. Autant dire que devoir converser tranquillement en se contentant de banalités ne fut pas chose aisée pour notre bonhomme. Et bien sur, il déborda, forcement ! Mais comment aurait-il pu rester à parler de la pluie et du beau temps avec Elle. Non, décidément elle ne se rendait pas compte qu’il était proche de la torture. Il faillit d’ailleurs partir, s’était levé et comble du comble, elle l’avait retenu et avait poussé le supplice jusqu’à lui dire de s’assoir à ses cotés !! Comment avec ça aurait-il pu continuer à blablater de tout et de rien ? Bon sang ! Il était loin d’être un Saint !!!

Et voilà, elle était partie en colère, il était encore à regarder la porte claquer derrière elle, à entendre le cri de rage qu’elle avait poussé une fois dehors. Mais pourquoi donc Dieu avait fait des femmes des être aussi compliqués ? !! Et celle-ci tout particulièrement ! Qu’avait-il fait de mal là encore ? Il n’avait fait que dire ce qu’il voyait que trop bien dans ses yeux ! Qu’elle mourait d’envie qu’il l’embrasse. Il ne pouvait se tromper ! Il connaissait trop bien les femmes pour voir le désir faire briller leurs yeux, il n’avait pas raté son regard qu’elle avait posé sur ses lèvres, furtif mais là ! Il se mit à maudire les femmes, leurs caractères contradictoires, et bien d’autres choses encore les concernant et fulmina encore plus en réalisant qu’il lui fallait jouer les jouvenceaux éperdus pour parvenir à ses fins. Crénom d’un chien ! il avait quand même passé l’âge de jouer les puceaux !! Mais pourquoi, pourquoi donc l’avait-on mise sur son chemin ? Il se trouvait fort bien avant de la rencontrer. Il avait l’esprit serein alors que là…. Satanée Donzelle !!

Un regard alentour, la colère toujours présente, il constata qu’il se retrouvait seul en taverne, aussi ne prit-il pas même le temps de finir son verre, se leva et à son tour partit bien décidé à ne plus rien faire pour la rencontrer, l’éviter même afin de se la sortir de la tête une bonne fois pour toute. Convaincu bien entendu qu’il avait là LA solution au problème Jayzabelle…

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