Castelreng du Cougain
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Castelreng du Cougain

Moments de vie d'un personnage médiéval fantaisiste

 
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 Chapitre III : Mars : C'est pas un âge pour jouer à cache-cache papa !

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MessageSujet: Chapitre III : Mars : C'est pas un âge pour jouer à cache-cache papa !   Chapitre III : Mars : C'est pas un âge pour jouer à cache-cache papa ! EmptySam 6 Avr - 10:22

Josephinedecordas a écrit:
Des semaines qu’elle avait quitté Narbonne. Pourquoi ? Parce que plus rien là-bas ne la retenait ? Oh si, bien au contraire pourtant. Sa famille y résidait toujours. Son père Castelreng était toujours demeurant de cette ville où elle avait partagé jeunesse et adolescence à ses côtés. Apparemment, sa petite sœur était de retour aussi. Floriabel avait dû prendre plusieurs centimètre depuis la dernière fois où elle avait vu la petite blonde à Cordas. Son meilleur ami Momo y résidait aussi et il était rentré de voyage. Elle pourrait sans aucun doute lui rendre visite. Le voir lui ferait le plus grand bien mais….

Elle n’arrivait tout simplement plus à mettre les pieds là-bas. Trop de souvenirs, les cauchemars qui l’habitaient de ce naufrage. Elle avait l’impression de n’être qu’une ombre dernièrement. Et apparemment elle n’était pas la seule dans cette famille à se sentir comme une coquille vide bien que pour des raisons fortes différentes. Sa sœur ainée Heaven lui avait fait parvenir une missive à vous glacer le sang. Elle avait perdu le fruit de son amour en donnant naissance à un enfant sans vie. Elle était au plus mal et elle désirait la voir. Pour ce faire, un entretien avec son père afin de recevoir son approbation serait exigible. Mais elle ne savait même pas où il était depuis quelques semaines, toujours à sillonner les routes pour les rendre plus sûres. Massilhan serait surement l’endroit approprié ou encore l’appartement de Montpellier. Lui restait qu’à faire ses malles, elle irait jusqu’à la Capitale dans l’espoir de l’y trouver. Sinon elle devrait affronter ses peurs.

Elle était à faire ses sacs et malles lorsqu’un coursier vient toquer à la porte de la chambre de son auberge à Uzès. Un pli lui étant adressé. Par le seau, cela provenait de son père. Quand on pense au loup il sort les crocs ! Cela la fit sourire et elle n’aura peut-être pas à le chercher dans tout le Languedoc finalement. Elle remercie le page et ferme la porte pour prendre conscience du vélin lorsqu’elle en reste estomaquée. C’était loin de ce qu’elle s’était attendue… Non mais son père ne changerait jamais ! Elle soupira à fendre l’âme. Elle redressa son petit minois fragile avant d’être sous le choc même après ce soupire. Une autre question qui devrait être élucidé une fois qu’elle le trouverait. Les Cordas étaient vraiment bizarre. Personne n'en doutait et c'était plus vrai que jamais !

Castelreng a écrit:
Et pendant ce temps le Cougain continuait de parcourir les routes du Comté avec sa petite troupe. L'entente y était bonne, la bonne humeur régnait et le sérieux de leur mission demeurait.

Ils avaient quitté la capitale quelques jours plus tôt, s'arrêtant dans les campagne et ne gagnant les villes que lorsque ça leur était nécessaire. Montant leur campement à l'abri des regards et patrouillant des heures durant et, chose importante, mangeaient à leur faim et autre chose que des brouets de maïs ou du pain plus que rassi. Ils avaient cette fois la chance d'avoir avec eux une cuisinière de renom, une reine de la tarte diverse et variée qui ne pouvait que satisfaire leur appétit.

Loin donc de penser que son héritière à cette heure était à préparer son départ pour aller le retrouver dans l'un de ces domiciles. Loin de lui la pensée que le courrier court et direct qui lui avait fait parvenir l'avait quelque peu exaspéré puisque lui s'était dit qu'elle en serait sinon surprise ma foi heureuse.

Ils feraient halte le lendemain à Alais, le temps d'aller à la messe et de refaire le plein de vivre...

Josephinedecordas a écrit:
Départ d’Uzès. Elle s’y était bien installée, les vergers étaient magnifiques. Très peu de sorties en ville cela dit. Certains habitants l’avait croisé, quelques visites en taverne mais sans plus. Elle n’avait pas la peur des inconnus mais ne recherchait pas non plus leur présence. La capricieuse avait bien changé. Gardait-elle encore de cette arrogance, de cette enfant pourri gâté qu’en avait fait son père et sa mère ? Très peu, et si le cas, bien enfoui au tréfonds d’elle-même depuis le drame qu’elle avait vécu.

Si sa famille l’avait cru bien puisqu’elle s’était remise sur pied après l’incident qui l’avait plongé un long moment dans un combat entre la vie et la mort, entre un sommeil et un devoir de survivre, il en était loin au final. Physiquement elle avait toujours ce minois fragile, toujours ses yeux bleus très clairs comme le cristal. Ceux de feue Oriabel. Sa tignasse toujours aussi longue, à demi-boudiné mais beaucoup moins lustré qu’autrefois. Pourquoi ? En regardant ses joues creuses et ses os que parfois on arrivait à discerner, c’était une évidence même qu’elle ne s’alimentait pas très bien. Par choix ? Pas du tout, elle n’était pas capable simplement, le désir s’était évanouie comme bien d’autre. La fatigue avait cerné ses grands yeux. Elle ne dormait pas très bien également par les cauchemars qui l’envahissaient. Et un nouveau tic était apparu chez elle…. En cas de nervosité, elle passait ses doigts contre sa hanche là où elle avait gardé un stigmate bien évident de sa mésaventure.

Elle n’avait pas pris conscience d’être si mal en point en fait. Joé se trouvait un peu flottante dans ses robes mais perdre un peu de poids ne fait pas de mal à personne… Lorsqu’elle arriva à Alais, que la première personne qu’elle vu fut sa tante Nane, elle comprit qu’elle était dans de sales draps ! Si elle avait pensé questionner son père, avoir autorisation pour aller à Limoges voir sa sœur, aussi bien oublié. Nanoue la toisait sous tous les angles. Elle ne cherchait même pas à aller creuser la petite bête noire dans ses pensées, juste ce que ses yeux détaillaient lui suffisait. Sa nièce n’était pas bien ! Elle était trop maigre, moins jolie, moins enthousiasme, moins bornée…. Rien n’allait finalement chez elle après réflexion. Peut-être est-ce vrai…. Peut-être… Elle avait perdu simplement le goût à plus… voilà. Est-ce un crime ? Chez les Cordas, sans aucun doute. On se bat jusqu’à en crever !

Pourtant elle l’avait mené son combat. Elle avait survécu. Qu’attendait-on d’elle de plus ? Elle ne savait pas mais elle n’avait même pas eu la force de contredire son père qui semblait si heureux en ce moment. Il voulait la garder près d’elle, sous l’œil de sa tante qui se ferait un plaisir de la remplumer qu’elle disait, et verrait à faire venir Heaven au lieu qu’elle, elle y aille. En temps normal, elle aurait hurlé son indépendance, son besoin de liberté… mais pas cette fois, plus maintenant. Elle accepta docilement. Sa hargne était-elle morte avec elle sur le bateau cette nuit là ? Où la Joséphine de Cordas était bien là encore quelque pas sous tous cet amas de gravats ?


Nane94140 a écrit:
Au beau milieu de nulle part


Depuis plusieurs jours Nane cherchait à comprendre.

Que c’était-il passé ?

Quand elle avait retrouvé sa nièce à Alais elle avait vraiment eu peur. Ce regard creusé de fatigue les vêtements flottant autour du corps trop mince, maigre même, le cheveu terne, on lui avait changé sa nièce sans aucun doute.
Tout cela dénotait un mal être très net que la blonde sut reconnaitre immédiatement pour l’avoir vécu elle-même. Quelque chose rongeait littéralement sa nièce. Même son célèbre entêtement semblait avoir disparu.
Elle avait tenté jusqu’à présent en taverne de piquer la vanité de la jeune fille, de l’asticoter, de la mettre en colère, de la faire réagir en somme sans parvenir à obtenir plus qu’une fuite une esquive systématique. Cela ne ressemblait vraiment pas à la Joe qu’elle connaissait.

Par Castel elle savait que Joe en avait bavé lors de son naufrage qu’elle avait souffert en sa chair et en son âme mais elle ne parvenait pas à imputer la situation présente a ce drame.

Pour le médecin qu’elle était le mal était plus profond, plus insidieux. Elle se rappelait quelques années plutôt quand son époux avait pris la décision irréversible de consacrer sa vie au très haut, d’abandonner femme et enfant pour cela, combien elle avait souffert, comment elle avait perdu le sommeil et l’appétit. Elle se rappelait combien son humeur était irritable alors que Joe elle était abattue éteinte comme une chandelle sur laquelle on aurait soufflé trop fort.

Elle avait essayé de la tenter avec quelques-unes de ses tarte dont chacun s’entendait à dire qu’elles étaient délicieuses, mais bernique rien n’y faisait la tarte se retrouvait émiettée dans l’écuelle sans que le moindre morceau n’ait franchit les lèvres de la demoiselle.

Joe pensait peut être endormir ainsi la vigilance de sa tante mais l’entêtement de la famille était carrément proverbiale et quand il s’agissait de sa famille Nane pouvait remuer des montagnes. Et c’est ce qu’elle s’apprêtait à faire. A secouer l’inertie de la jeune fille pour laquelle elle ne s’inquiétait même plus, mais qu’elle craignait carrément de perdre.

Ils avaient marché toute la journée et la fatigue se lisait sur tous les visages du groupe.
Pourtant après avoir préparé le repas du soir, après tout à la base c’est pour ça que Cast l’avait emmenée, s’installa t’elle à l’écart et appela t’elle Joe.


Vient me voir ma belle je t’avais dit que nous parlerions le moment me semble bien choisi.
Il faut que tu me raconte tout ! Ton naufrage et ses conséquences car nous ne nous sommes pas vues depuis et ton père n’a pas beaucoup abordé le sujet. Ce qu’il t’est advenu depuis également. Ce n’est qu’à ce prix lorsque j’aurais la conviction que tu m’as tout dis que je respecterais ton désir de solitude et d’isolement.

Josephinedecordas a écrit:
Depuis que son père avait affirmé son désir de la garder sous son aile, elle n’avait pas eu la chance d’avoir beaucoup de repos. Parce qu’entre les ratissages de campagnes, les chevauchées et les yeux persécuteurs de sa tante, elle était exténuée. Ce soir-là il faisait relativement doux bien que le fond de l’air était encore froid, sournois et qui annonce entre du mauvais temps alors que nous sommes endormis depuis quelques jours par la clémence de dame nature. Près du feu après le repas, une voix entonne, pour ne pas dire ordonne jovialement, qu’elle la rejoigne. Pas moyen d’y échapper….Les autres sont occupés à soigner les chevaux, roucouler où seulement dispersés. Hors de question d’échapper aux questions que sa Nanoue la bombarde depuis quelques jours mais que la brunette recule inlassablement espérant qu’elle oubliera. Et un Cougain est un Cougain, ça n’oublie rien ! La mule n’était pas l’effigie de la famille pour rien…

Un soupire à fendre l’âme, tellement fort qu’une mèche de son toupet se relève alors que Joséphine vient s’installer près d’elle. Elle l’écoute la sommer de lui raconter le naufrage et ce qui en découle. Les grands yeux bleus effrayés de la demoiselle se pose dans les flammes qui vacillent au gré du bois, crépitant leur folie qui s’éteint. Revivre tout cela, même seulement par le récit de ses souvenirs est trop lui demandé, elle ne peut pas.


Ma tante…

Sa voix était faible, lasse et emplie d’une désolation qu’elle-même avait peine à retenir bien qu’elle ne voulait pas insulté son ainée.

Loin de moi l’idée de vous vexer mais il m’est impossible de vous relater les faits du naufrage. Même à Père j’en fus incapable. Si l’horreur a un visage il fut de ce que j’y ai vécu cette nuit-là. L’exprimer par les mots est au-dessus de mes forces vous m’en voyez navrée.

Elle aurait sans doute pu laisser couler les larmes qui derrières ses paupières s’amassaient douceur près à faire sauter le barrage au moins appel mais non, impassible elle tenait de demeurer et elle poursuivit.

Je ne puis que dire ceci… Chaque nuit mon esprit revit ce tragique évènement où j’ai vu des hommes mourir par la bravoure mais également par la cupidité de d’autres, que j’ai vu la mort de si près que j’ai pu sentir son odeur fétide contre ma joue. Qu’à chaque fois que mes paupières se clos, j’ai l’impression de sentir la morsure des évènements refaire surface par la douleur qui demeure cuisante dans mes cauchemars.

Tout en parlant quelques doigts s’égarent contre son flan nerveusement là où elle joue sur la large cicatrice qui plus jamais ne la quittera. La balafre du mort vivant.


Vous cherchez mes maux ma tante ? Il n’en existe aucun… sinon que je ne vis pas, je survis désormais. Est-ce que ce sera tout ?

Elle lui avait dit, rien de ce qu’elle voulait surement entendre mais seulement ce qu’elle pouvait lui dire. Du moins sur ce sujet. Pour le reste, elle l’avait dit, elle survivait. Il lui arrivait de pleurer, de rire en de rare occasion. Mais parfois, elle était presque normale.

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